A la veille de la prise de parole d’Emmanuel Macron, les appels du monde de la culture à rouvrir les salles de spectacles se multiplient.
Vont-ils rouvrir? C'est ce qui se profilerait… Mais quand? Et dans quelles conditions? Avec un couvre-feu ou pas? A jauge encore réduite? Alors que le président doit prendre la parole ce mardi soir et qu'un nouveau conseil de défense va se réunir pour l'aider à définir la façon dont la France abordera prochainement sa sortie progressive du confinement, les acteurs de la culture, notamment ceux du cinéma et du spectacle, donnent de la voix pour se faire entendre.
« N'abandonnons pas la culture à Amazon ou Netflix », implorait jeudi dernier le directeur des théâtres de l'Œuvre et du Lucernaire, Benoît Lavigne. Vendredi, c'est le Syndicat national du théâtre privé (SNDTP) et la Fédération nationale des cinémas français (FNFC) qui signaient un communiqué commun appelant à « rouvrir en décembre et à accueillir du public en soirée ».
« Cette réouverture doit permettre d'aller au spectacle ou au cinéma en soirée, à 20 heures. Un couvre-feu trop strict, qui ne permettrait pas une telle séance du soir, empêcherait toute réouverture », écrivent les deux organisations professionnelles, soutenues par le Syndicat national du spectacle musical et de variété (Prodiss), du Camulc, représentant les cabarets et les music-halls, ainsi que de Scènes, la Fédération de la création artistique privée, théâtres, cabarets, producteurs, diffuseurs et lieux de spectacles, regroupant théâtres et cabarets.
« Les salles de cinéma ne redémarreront pas si un couvre-feu les oblige à programmer leur dernière séance à 17 heures ou 18 heures », estimait vendredi Richard Patry, président de la FNFC. Et il s'agirait de ne pas abaisser encore les jauges, « sinon ce ne sera pas viable économiquement », estime ce lundi Bertrand Thamin, président du SNDTP. « Il faudrait que ce soit comme en Catalogne (NDLR : qui vient d'entamer son déconfinement) où ils peuvent ouvrir à moitié de salle. En dessous, ce n'est pas possible », plaide-t-il. Et de répéter combien le secteur est très au point sur les protocoles sanitaires.
« On reste évidemment dans le brouillard, ce gouvernement n'est pas du genre à beaucoup concerter et, comme à chaque fois, on va apprendre les choses à la dernière minute », ajoute le représentant du théâtre privé. « Nous sommes prêts », lancent de leur côté les directeurs de scènes publiques, un appel signé par...
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