La multiplication des fermetures administratives de petits lieux pour nuisances sonores et le poids financier des exigences de mise aux normes inquiètent un collectif d’acteurs culturels, dans un centre-ville de plus en plus gentrifié.
A l’instar d’autres capitales régionales, Rennes serait-elle en voie de gentrification galopante, avec disparition progressive des lieux alternatifs, hausse des prix de l’immobilier et aménagements urbains aseptisés ? Le dernier coup de gueule d’un collectif de plus d’une cinquantaine d’acteurs culturels de la capitale bretonne pourrait en être un symptôme. Dans une tribune largement diffusée sur les réseaux sociaux, ces derniers s’inquiètent des menaces qui pèsent sur les bistrots et autres cafés-concerts qui ont fait la réputation de l’ex-capitale du rock hexagonal. Des menaces n’ayant d’autres motivations selon eux que d’accueillir et contenter de nouvelles populations, davantage attirées par les appartements de standing et les enseignes de renom que par les arrière-salles où se produisent les jeunes pousses locales.
«Muséification»
«Quand Rennes brandit la démocratie culturelle et se gargarise d’être une "ville rock" pour faire joli dans ses dépliants […], en réalité, elle entreprend un travail méthodique de destruction culturelle et de muséification de son centre-ville», dénonce le collectif, qui met en cause les autorités préfectorales et municipales, ainsi que la multiplication des fermetures administratives de petits lieux pour nuisances sonores ou l’exigence de mises aux normes impossibles à tenir financièrement.
Organisateurs de concerts ou musiciens, les membres du collectif estiment également que...
Lire la suite sur liberation.fr