Lors d'un débat télévisé sur France 3 Nantes portant sur les régionales, le 9 juin, avec notamment Christelle Morançais et François de Rugy. (Baptiste Roman/Hans Lucas via AFP)
TRIBUNE - L’omniprésence des thématiques sécuritaires dans la campagne des élections régionales et départementales inquiète des acteurs de la culture, qui lancent un appel à la mobilisation électorale.
Les élections régionales et départementales se déroulent dans un climat inquiétant. Dans plusieurs régions et départements, la menace de l’extrême droite se rapproche sans que l’on observe de réflexe «républicain», que ce soit de la part des responsables politiques, syndicaux ou associatifs. La multiplicité des listes, les tentatives d’accords secrets, les négociations d’appareils révèlent un manque dramatique de perception de l’enjeu, et de ce qu’il tend à dessiner pour l’an prochain dans le cadre de l’élection présidentielle.
Les acteurs de la culture de service public que nous représentons s’inquiètent de ce climat délétère, où la surenchère sécuritaire tend à faire disparaître tous les autres aspects qui relèvent pourtant de la responsabilité des collectivités. La culture fait partie de celle-là, compétence reconnue et partagée entre toutes les collectivités et l’Etat. Les délégations régionales de l’Union syndicale des employeurs du secteur public du spectacle vivant (USEP-SV) vont interpeller les candidats «républicains» dans les jours à venir pour connaître leurs projets et leur volonté d’agir en ces domaines. Dans ce climat malsain, la question culturelle très sous-traitée est pourtant «essentielle» ; elle est au cœur du pacte républicain, elle est émancipatrice par nature, elle est au service du plus grand nombre et notamment des jeunes. Elle est le substrat sur lequel la pensée d’une communauté de destin peut se construire.
Le désir de culture face au risque du repli nationaliste
Notre travail est celui de la proximité, de...