Pour jauger de la popularité croissante d’un morceau, l’industrie musicale se base sur plusieurs paramètres. Longtemps, les vues YouTube ont fait autorité. Mais celles-ci, on le sait désormais, peuvent être boostées par la publicité ou artificiellement, au même titre que les chiffres des plateformes de streaming. Dans l’esprit de bien des professionnels, Shazam apparaît alors comme un agrégateur de tendances plus fiable. Notamment pour les radios, qui en scrutent quotidiennement les tops. «Mais cet outil a de vraies...
Le logiciel de reconnaissance musicale s’installe comme un puissant outil de communication et veut devenir une référence pour identifier des succès de demain. Même s’il n’est, pour l’instant, qu’un indicateur parmi d’autres.
Tout de même, et c’est indéniable, Shazam fait des émules. Et pas uniquement chez les utilisateurs. «Depuis neuf mois ou un an, les professionnels de la musique sont nettement plus sensibles à l’apparition d’un titre dans les tops Shazam, certifie Alan Gac, directeur du label Cinq7/Wagram. L’intérêt a considérablement augmenté.» Ça tombe bien, au moment où s’écrivent ces lignes, le titre qui caracole en tête sur le territoire français est Dépassé, de Nuit incolore, signé chez Cinq7. Comment s’est-il retrouvé là ? «Le morceau a connu une belle viralité sur les réseaux sociaux de l’artiste, a été beaucoup streamé par ce biais, détaille Alan Gac. Cela a motivé les radios à le diffuser, notamment NRJ. De là, un nouveau public l’a entendu et l’a shazamé, le faisant grimper dans les tops de l’application. Il y a souvent une corrélation entre les radios et Shazam.» Logique.
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