La Maison des pratiques artistiques amateurs (MPAA) organise samedi 26 septembre une journée dans le 20e arrondissement de Paris pour restituer le travail de l’année passée et marquer la rentrée, malgré les incertitudes qui l’entourent.
Une journée pour fêter l’art, tel qu’il s’invite dans la vie des uns et des autres pour l’agrandir, l’éclairer, sans l’objectif ou la pression d’une carrière à réussir. Pendant un an, 200 amateurs, de 8 à 75 ans, du 20e arrondissement de Paris ont travaillé avec 14 artistes - y compris à distance pendant la période du confinement. Ce samedi 26 septembre, ils présentent les résultats de leurs travaux en musique, danse, théâtre et arts plastiques.
« Avec Pier Lamandé, artiste associé au projet, nous avions décidé que ce rendez-vous aurait lieu, même si ce devait être sur les réseaux sociaux », explique Sonia Leplat, directrice de la MPAA. Finalement, seule la pluie pourrait assombrir un peu la fête, donc maintenue, en conclusion du projet de territoire, mené par la MPAA dans un arrondissement différent chaque année.
Les Frontières en question
« Nous choisissons un thème en rapport avec les particularités du lieu, explique Sonia Leplat. Pour le 20e, nous nous sommes penchés sur la question des Frontière (s), en faisant le constat, dans ces quartiers, d’une diversité qui peine à créer du commun. » À la MPAA, rue Saint-Blaise, le public pourra par exemple entendre une « musique des langues », imaginée par Étienne Gaillochet, à partir des collectes de mots de tous horizons par les amateurs.
Sur un podium, la pièce Place de la Réplique rassemblera des jeunes interprètes issus du conservatoire et de dispositifs de réinsertion. En danse, Georgette Kala-Kobé proposera une pièce intitulée Stravinsky nègre. Marionnettes, fanfares et autres formes d’expressions compléteront le programme de la journée, qui prendra place dans l’espace public mais aussi dans les salles de l’arrondissement, comme le théâtre de la Colline ou les Plateaux sauvages.
La culture fait sa révolution numérique
Une belle démonstration pour une pratique amateur qui, malgré les difficultés induites par la crise sanitaire, ne faiblit pas. « Au contraire ! assure Sandrine Leplat. Les habitudes ont été ébranlées mais pas la motivation. Avec la crise, de plus en plus de gens ont envie de se lancer dans ce qu’ils ne s’autorisaient pas forcément à faire auparavant. La pratique offre un accès essentiel à l’art, différent de celui donné par les œuvres. Nous observons un engouement pour...
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