Roselyne Bachelot joue franc jeu. Dans une vidéo pour Konbini, la ministre de la Culture répond aux questions qui fâchent à propos de la crise sanitaire et de la reprise des concerts, réclamée par une industrie de la musique en grande difficulté financière.
Quand pourrons-nous remettre les pieds dans une salle pour assister au concert de nos artistes préférés ? Depuis neuf mois, la pandémie mondiale de coronavirus (Covid-19) a mis l'industrie du spectacle vivant à l'arrêt, avec la fermeture des lieux culturels et l'annulation des festivals d'été. Mais l'espoir subsiste. Alors que le président Emmanuel Macron a présenté, lors de son allocution présidentielle du 24 novembre, la possibilité d'un déconfinement à partir du 15 décembre si la situation sanitaire le permet, les salles de spectacles pourront rouvrir dans le respect de conditions sanitaires très strictes, notamment un couvre-feu imposé aux Français de 21h à 7h. Parce que « la culture est essentielle à notre vie de citoyennes et de citoyens », le président de la République a précisé qu'un « système d'horodatage pourra permettre l'organisation des représentations en fin de journée ».
Dans la foulée, Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, a évoqué en conférence de presse le maintien des jauges sanitaires et de la distanciation physique par groupe de six personnes actuelles. Les concerts debout, en revanche, « resteront interdits au 20 janvier, mais il s'agira, à cette date d'envisager leur reprise aux alentours du printemps » a expliqué le Syndicat des Musiques Actuelles (SMA). « Si on peut le faire, je vous garantis qu'on le fera » assure aujourd'hui la ministre dans une interview vidéo accordée à Konbini.
"La culture est indispensable à la santé"
Pour Roselyne Bachelot, la reprise des concerts est un enjeu crucial. « On s'est rendu compte que la culture était indispensable à la santé » souligne-t-elle en touchant deux mots sur les conséquences psychologiques de la crise sanitaire, comme une main tendue aux artistes l'ayant accusé de laisser le monde de la culture à l'abandon, notamment avec la fermeture provisoire des rayons culturels durant l'actuel confinement. Toutefois, l'hypothèse d'un retour à la normale fait face à bien des obstacles : « C'est nous qui avons la réponse (...) Si on ne respecte pas les mesures de sécurité et les gestes barrières, les risques sont très importants dans une salle de cinéma, dans une salle de spectacles (...) Nous avons pu, pendant cette pandémie, faire en sorte que les salles de spectacles ne soient pas des clusters mais il ne fait pas se faire d'illusion. Si nous n'avions pas mis en place ces mesures, c'eut été plus dangereux ».
"Ces mesures n'ont pas été faites pour embêter les gens"
Avec son franc parler, la ministre de la Culture en profite pour répondre aux critiques dont fait l'objet le gouvernement vis-à-vis de sa gestion de la crise. « Ces mesures de confinement n'ont pas été faites pour embêter les gens, on le fait pour contenir une épidémie qui est d'une gravité exceptionnelle, avec un virus qui a un pouvoir de virulence et de contamination tout à fait majeur » rappelle un peu plus loin Roselyne Bachelot, qui dit « adorer le cloud rap », en faisant allusion au sort de PNL qui doit se produire en concert à l'Accor Arena le 26 février prochain. « Cela dépend de nous » martèle la ministre, qui en appelle à la vigilance et à la responsabilité de tous : « On ne va pas se raconter des histoires, on a cru au mois de mai qu'on s'était sortis de cette pandémie et que tout pouvait recommencer comme avant. On s'est largement trompés. Chaque fois qu'on se relâchera dans les mesures barrières, de distanciation physique, l'épidémie recontinuera ».
Aussi, l'organisation de concert dans des grandes salles comme les Zénith avec une fosse pour le public lui paraît pour le moment difficile à mettre en place, compte tenu du contexte encore incertain : « Le spectacle debout a une caractéristique...
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