Le renvoi du chorégraphe, condamné pour discrimination, a ému le milieu de la danse. Mais les «signataires» du texte publié hier n’auraient pas tous été consultés.
L’affaire se complique encore. Début février, un conseil d’administration extraordinaire de l’Opéra a voté le licenciement du chorégraphe, condamné en décembre en appel pour avoir demandé le non-renouvellement du contrat d’une danseuse à son retour de congé maternité. La danseuse Julie Guibert avait alors été nommée à sa place.
L’affaire et sa conclusion ont fait grand bruit dans le monde de la danse et depuis plusieurs jours un projet de pétition circulait. Dans le texte publié dans Libération, des dizaines d’artistes apportent leur soutien au chorégraphe limogé. Dénonçant la «décision arbitraire et incompréhensible» du conseil d’administration, les signataires réclament que tous les travailleurs du ballet de l’Opéra de Lyon soient consultés. «Si comme nous le pensons, la majorité des danseurs du Ballet vote en sa faveur, Yorgos Loukos doit pouvoir achever sa mission» et «si cette demande n’était pas entendue, il est à craindre que les chorégraphes signataires n’auraient d’autres solutions que de retirer leurs œuvres du répertoire du Ballet de l’Opéra national de Lyon».
Parmi les noms des signataires figurent les chorégraphes William Forsythe, Mats Ek, Jiri Kylian, Maguy Marin ou Benjamin Millepied, l’ex danseuse étoile Sylvie Guillem ou encore le metteur en scène Robert Wilson et la comédienne Isabelle Huppert apportent leur soutien à celui qui a été directeur du ballet pendant 33 ans.
Mais depuis la publication du texte, plusieurs de ces artistes expliquent n’avoir pas été consultés avant de voir leur nom associé à l’initiative. C’est le cas de William Forsythe et de Benjamin Millepied qui ont demandé...
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