Jeudi 25 mai, la députée de la Nupes Sarah Legrain a annoncé lors d’une conférence de presse une proposition de loi pour plafonner le prix des tickets de cinéma. Retour sur une mesure qui souhaite faire le pari d’un cinéma «addictif».
Quelques jours avant que Justine Triet ne remette sur le tapis rouge les menaces qui pèsent sur le cinéma et l’ingérence de l’industrie dans la liberté de création filmique – s’attirant par là les foudres de ceux qui croient, à tort, que le septième art français est biberonné aux subsides publics – la députée (LFI) Sarah Legrain présentait jeudi 25 mai une proposition de loi pour plafonner le prix des places des salles obscures. Une mesure qui, dans un contexte inflationniste, entend remettre les questions d’accès à la culture au cœur du débat public. Et revitaliser, par la même occasion, un secteur qui reprend doucement des couleurs en termes de fréquentation.
Pourquoi présenter cette proposition de loi dans un contexte économique marqué par l’inflation ?
Cette mesure faisait partie du programme de la Nupes, mais il y a un sens à ce qu’elle soit évoquée à l’Assemblée maintenant. Car lorsqu’on voit les chiffres de l’inflation, que pour les 10 % les plus pauvres, 77 % du revenu est consacré à l’alimentation, au logement et au transport, il est clair que les gens vont être amenés à faire des choix. Or, le risque est que les citoyens les plus précaires se privent de sorties culturelles. Certes, on entend parler de pouvoir d’achat, mais on n’entend moins voire pas du tout parler de...
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