La ville de Paris a déjà racheté les murs de trois lieux culturels en difficultés et le fonds de commerce du Bataclan.
C’était une promesse de campagne d’Anne Hidalgo. Avant sa réélection, la maire sortante s’était déclarée prête à «prendre le contrôle de certains lieux culturels de Paris menacés, afin de les protéger». Au regard des investissements consentis dans ce sens, il semble que la parole soit tenue. Après le Lavoir moderne (18e arrondissement), la Flèche d’or (20e), la mairie a racheté, en cette fin d’année, le Tango dans le Marais (3e). Des lieux culturels en difficultés qui ont tous à leur manière marqués l’histoire de la capitale.
Dès 2020 et sa réélection, l’équipe municipale s’était attelée à préempter Le Lavoir moderne bâtiment historique, décrit par Zola dans L’Assommoir, aujourd’hui transformé en salle de théâtre pour la jeune création, dans le quartier populaire de la Goutte-d’Or. Le mythique lavoir, construit en 1870, fut exploité jusqu’en 1953. En 1968, après des années d’abandon, il avait été transformé en salle de théâtre gérée aujourd’hui par l’association «Graines de soleil».
Dans le même temps, la mairie s’était attaquée au dossier de la Flèche d’Or, ancienne gare de la petite ceinture, transformée en salle de concert dans les années 1960 et fermée depuis 2016, qui était convoitée par plusieurs repreneurs qui envisageaient de totalement transformer le lieu.
Trois achats de «murs», un fonds de commerce
Dernier dossier en date, le Tango, une discothèque LGBT située dans la rue au Maire, véritable institution du Marais pour laquelle la mairie a dépensé 6,7 millions d’euros. Haut lieu culturel la semaine et de dancing le week-end, le Tango rencontrait de grosses difficultés financières. Pour conserver son activité, la gestion a été confiée à un collectif nommé Tango 3.0. Le dossier du Bataclan est un peu différent. «Pour les trois premiers établissements, nous nous sommes portés acquéreurs des murs, explique Carine Rolland, adjointe de la maire de Paris en charge de la culture, alors que pour le Bataclan, c’est l’activité que nous avons achetée.»
Mais pourquoi ces lieux en particulier sont-ils sauvés ? «Il y a beaucoup de critères qui entrent en compte, explique Carine Rolland, il y a des lieux sur lesquels nous avons toujours un œil, pour d’autres nous pouvons être interpellés.» Pour que la mairie de Paris se lance sur un dossier, il faut que ...
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