Echaudés par l'impact négatif des JO de Londres en 2012 sur leurs confrères d'outre-Manche, les théâtres privés parisiens anticipent la possible baisse de fréquentation. Déjà, face à l'inflation, ils ont dû rogner sur leurs marges.
« Nous sommes habitués à traverser les tempêtes, mais il en arrive une nouvelle en 2024 : nous devons anticiper une baisse de fréquentation à partir du printemps prochain en raison des Jeux Olympiques et Paralympiques, avec des fermetures de quartier, des travaux, des problèmes de circulation. Et pas certain que les touristes venant pour les JO aillent au théâtre ! » alerte Caroline Verdu, fraîchement élue à la tête du Syndicat national des théâtres privés.
Contrairement aux idées reçues, juillet et août ne sont pas des recettes anecdotiques. « Ce sont de bons mois pour les établissements qui restent ouverts comme le mien à La Pépinière ou au Théâtre de La Renaissance, les gens sont plus disponibles pour sortir. Là, nous en sommes tous à nous demander si nous allons fermer et quand », poursuit-elle.
Adapter la programmation
Echaudée par l'expérience des JO de Londres, « qui avait été catastrophique pour les théâtres », alors même que « la langue de Shakespeare aurait pu faciliter la venue de spectateurs étrangers », la présidente prend les devants avec ses confrères : réflexion autour de la programmation, plus musicale ou internationale, prise de contact avec On Location pour glisser une offre théâtrale dans les packages hospitalités de Paris 2024…
La Coupe du monde de rugby, qui se profile à partir du 8 septembre, donnera un premier indicateur - mais non comparable -, avec une compétition non concentrée à Paris mais répartie sur toute la France.
Tarif moyen à 29 euros
Ces dernières années, entre les grèves, la pandémie, les problèmes de...
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