Pour faire face aux conséquences du coronavirus et à la précarité de leur statut, les artistes lyriques s’unissent et créent le collectif UNiSSON.
Depuis le début du confinement, l’inquiétude du monde du spectacle ne cesse de croître et les appels à l’aide se multiplient. L’un des derniers en date vient des artistes lyriques. Après une lettre ouverte publiée le 15 mars dernier, signée par des personnalités comme Ludovic Tézier, Roberto Alagna, Karine Deshayes, Philippe Jaroussky, ils ont décidé de s’organiser et ont créé l’association UNiSSON.
Celle-ci regroupe déjà près de 200 “artistes lyriques domiciliés en France”, et aimerait s’élargir à “tous les artistes indépendants de la musique classique à plus long terme”. Dans un communiqué publié le 14 avril sur ses comptes Twitter et Facebook, le collectif de chanteurs a fait part de son inquiétude concernant l’avenir, et a demandé l’aide de l’Etat. “La réalité de nos métiers est loin de l’image dorée que le public s’en fait parfois, et la crise sanitaire et ses retombées risquent de nous porter un coup fatal”.
Les artistes face à des difficultés financière
Pour l’instant, les artistes demeurent dans le flou. Fin mars, “le Ministère de la Culture a publié un texte un peu informel où il est dit que les salariés en CCDU [CDD d'Usage, ndlr], donc les intermittents, sont éligibles au chômage partiel”, explique le baryton Thomas Dolié, l’un des initiateurs d’UNiSSON. Les décrets d’application ont tardé mais viennent enfin d'être publiés. Les employeurs pourront ainsi les étudier rapidement.
“Nous sommes face à une triple peine", constate encore Thomas Dolié. “La perte de salaire, la baisse de l’indemnité de l’allocation et le grand risque de perte de l’intermittence.” Une grande partie de...
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