L’une des actions menées par la Métropole de Lyon dans le cadre de sa politique de structuration de la filière culturelle porte sur la création d’une recyclerie visant à la collecte et la revente du matériel audio-visuel et des matériaux mis au rebut par les acteurs du secteur culturel.
La métropole de Lyon, dans le cadre de sa politique de structuration de la filière culturelle se dote de trois nouveaux projets : le lancement d’une plateforme appelée « la foire aux ressources pour les acteurs culturels » qui vise à favoriser les initiatives de partage et de mutualisation entre professionnels du secteur artistique et culturel du territoire ; l’édition d’un guide qui répertorie l’essentiel des dispositifs d’accompagnement dont peuvent bénéficier les acteurs culturels pendant cette période de crise ; et enfin, le lancement de la phase d’étude de faisabilité d’une « recyclerie culturelle et artistique ».
La nécessité de réfléchir à son impact environnemental pousse le monde artistique et culturel à imaginer des pratiques plus collaboratives et respectueuses. Les ressourceries sont un exemple concret et éprouvé. Il en existe sept sur le territoire spécifiquement dédiées au milieu culturel. Elles sont basées sur l’économie circulaire et répondent à trois fonctions principales : la collecte de matériaux liés à la pratique du spectacle vivant, leur valorisation et leur location ou leur revente. Il n’existe pas de structure de ce type dans la région lyonnaise.
Ce projet à l’étude a pour finalité l’ouverture d’un lieu de collecte et de revente d’éléments de décors, de scénographie, d’accessoires et de costumes. Sa vocation est de collecter, transformer et revaloriser ces éléments mais aussi de créer des interactions entre les différents acteurs culturels tout en mêlant les disciplines. A terme, pour compléter ce premier niveau de service, viendront s’ajouter une location de prêt d’objets, d’accessoires, la mise à disposition de machines-outils et la création de modules de formation.
Les attentes et besoins des acteurs culturels sont à l’origine et au centre du projet : nécessité de réduire les surfaces de stockage en centralisant les éléments, donner une seconde vie aux décors, costumes et accessoires, mais également pouvoir acquérir des matériaux et du matériel à des conditions accessibles.
Le projet est dans sa phase d’étude des besoins jusqu’à mars. L’étude de faisabilité a également débuté et se terminera en juin 2021.
Pauline Demange-Dilasser