Les sorties des albums événements d'Adele, Taylor Swift ou BTS ont permis aux ventes d'un format que l'on croyait dépassé définitivement par le streaming de repartir à la hausse.
C'est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Celui du CD roi, qui se vendait par millions et était la manière la plus répandue de consommer la musique. Certes pas le plus bel objet. Mais on le croyait durable. Avant d'être débordé par la musique numérisée et le streaming. À jamais ? Peut-être pas. Le format semble même effectuer son retour. Pour la première fois depuis 2004, les ventes de CD sont reparties à la hausse aux États-Unis. 40,59 millions d'unités y ont été vendues en 2021, un chiffre en hausse de 17 % par rapport à l'année précédente, selon les chiffres de Billboard .
Le magazine américain explique ce retour en grâce du compact-disc par les sorties événements de plusieurs mastodontes du disque. L'album 30 d'Adele d'abord, qui s'est écoulé à 898.000 exemplaires en CD. Les différentes sorties de Taylor Swift ont elles aussi permis un rebond des ventes. Son album Evermore sorti en décembre 2020, puis les versions réenregistrées de ses albums Fearless et Red se sont vendus en cumulé à 713.000 exemplaires.
Le groupe de K-pop BTS enfin, a vendu 1.03 millions d'exemplaires de ses deux derniers albums, sorti en 2020. Au total, ces trois-là représentent 7,1 % des ventes totales de CD aux États-Unis en 2021. Le magazine remarque par ailleurs que même les fonds de catalogue - les albums vieux d'au moins deux ans et régulièrement réédité - ont vu leurs ventes augmenter de 1,4 %. En 2004, la dernière fois que les ventes de CD terminaient l'année dans le vert, le haut du classement était occupé par Usher, Norah Jones et Eminem. Une autre époque.
La santé retrouvée du format physique
Apparu dans les années 80 et symbole de la musique des années 90, le CD avait lentement disparu des usages durant les années 2000. La démocratisation d'Internet et la facilité du téléchargement illégal avaient plongé toute une industrie dans une crise historique, et relégué le format au rang d'artefacts.
Les usages et consommation de musique sont aujourd'hui en pleine mutation. Des deux côtés de l'Atlantique, le streaming règne en maître, mais les autres formats marchent chaque année un peu plus sur les plates-bandes de Spotify, Apple Music et Tidal. Les années 2010 ont été celles du retour du vinyle. Les «galettes» atteignent désormais des records de ventes, dépassant depuis l'an dernier celles du CD. Aux États-Unis, un record vieux de 1991 est tombé la semaine du 23 décembre. 2,11 millions d'unités étaient écoulées pour ...
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