Sans réponse du gouvernement sur une date de réouverture, les artistes se mobilisent en occupant plusieurs établissements emblématiques.
«Culture sacrifiée», «Gouvernement disqualifié», clament les banderoles suspendues au fronton de l’Odéon-Théâtre de l’Europe. «Roselyne, y’a quelqu’un?», «Vie sans culture, vie sépulture», affiche de son côté le Théâtre de la Colline qui, ce mercredi encore, appelait à manifester. Acteurs, étudiants et intermittents du spectacle ont décidé d’occuper les salles pour réclamer leur réouverture et demander la prolongation de l’«année blanche» (droits au chômage) qui s’achève le 31 août prochain.
Ces derniers jours, de nombreux établissements dont l’Espace Pluriels à Pau, le Théâtre de la Colline à Paris ou le Théâtre national de Strasbourg, mais également les Écoles supérieures d’art dramatique (ESAD) de Paris ou de Montpellier et l’École du Studio-Théâtre d’Asnières sans oublier les théâtres indépendants d’Avignon inquiets pour la tenue de l’édition estivale du festival «Off» ont rejoint le mouvement de protestation.
Tous attendent des décisions significatives après la réunion prévue jeudi matin entre le premier ministre Jean Castex et les fédérations syndicales des artistes. «On espère avoir des réponses favorables et concrètes à nos revendications, mais tant qu’on ne les aura pas, les lieux de culture resteront mobilisés», préviennent Sébastien et Cindy, étudiants, devant la Colline.
La détresse des plus fragiles
Le 4 mars, l’Odéon-Théâtre de l’Europe a été le premier à interpeller le gouvernement. Samedi dernier, la visite surprise de Roselyne Bachelotn’a rien changé à la détermination des manifestants. «Mon objectif est de poursuivre la protection de l’emploi artistique autant que nécessaire. Nous poursuivrons nos échanges», a tweeté la ministre de la Culture, consciente des difficultés des artistes depuis la fermeture des salles à cause du Covid-19 en octobre 2020.
Toutefois,...
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