Face à des difficultés budgétaires inédites, les scènes lyriques sont obligées d’écarter des œuvres, voire, pour certaines, de fermer leurs portes pour un temps.
Une programmation fantôme. Une bonne dizaine d’opéras ont dû être abandonnés ou reportés cette année, comme autant de renoncements effectués à contrecœur pour des raisons budgétaires. Le syndicat Les Forces musicales a publié, mardi 4 juillet, le jour de l’ouverture du 75e Festival d’Aix-en-Provence (qui se tiendra jusqu’au 24 juillet dans les Bouches-du-Rhône), un petit recueil, comme un faire-part de décès de ces œuvres écartées, pour tenter de faire bouger les lignes politiques dans un contexte d’attrition financière.
L’Opéra de Rouen est resté portes closes un mois au printemps, celui de Lyon fermera exceptionnellement du 15 juillet au 15 août. Du jamais-vu. Mais, surtout, la quasi-totalité des maisons de l’Hexagone ont dû se résoudre à tailler à la serpe dans leur programmation. Trois opéras seront maintenus au lieu de quatre à Lille pour la saison 2023-2024. La Force du destin, de Giuseppe Verdi, n’a pas résisté à Montpellier. Exit Carmen, de Georges Bizet, à Nancy, et On purge bébé !, de Philippe Boesmans, à Lyon. The Convert, de Wim Henderickx, a été...
Lire la suite sur lemonde.fr