Une étude commandée par le ministère de la Culture montre que, début septembre, les Français n’avaient pas repris leurs pratiques culturelles d’avant la crise sanitaire. Le spectacle vivant et le musée sont particulièrement affectés. Et les projections dans l’avenir ne rassurent pas…
Files d’attente qui n’ont plus d’attente que le nom, sièges vides, abonnements en baisse… les responsables de salles ne seront pas surpris par les résultats de l’étude du ministère de la Culture concernant l’impact de la crise sanitaire sur les pratiques culturelles des Français, dévoilée ce mercredi 27 octobre. Ils ne font que confirmer ce que chacun constate depuis la rentrée : les Français retournent à pas comptés dans les cinémas, les musées, les théâtres ou les salles de spectacles. Et si aucun secteur culturel n’est épargné, certains ont traversé un été et une rentrée plus difficiles que d’autres. Démonstration en quelques chiffres.
Depuis le 21 juillet, date de la mise en place du passe sanitaire, seulement la moitié (51 %) des personnes allant au cinéma habituellement au moins une fois par an sont retournées en salle. Et encore, le septième art s’en sort plutôt bien. Les amateurs d’expositions se sont faits plus rares puisque 40 % d’entre eux seulement ont retrouvé le chemin des musées. Quant au spectacle vivant, il fait face à une véritable hémorragie. Un quart seulement des amoureux du théâtre y sont revenus, les fans de musique faisant à peine mieux, avec 27 % d’entre eux qui sont allés à un concert.
Crainte d’attraper le virus, télétravail…
Ces chiffres, basés sur un sondage réalisé début septembre, ont évolué. Ils constituent une photographie à un instant précis et ne rendent pas compte de l’hétérogénéité des situations et du changement de comportement du public. Si les spectateurs sont moins nombreux – c’est un fait, mais moins que le prétend l’étude –, il sont aussi beaucoup plus volatils, se décident volontiers au dernier moment (ce qui explique la baisse des abonnements) et se concentrent, tous secteurs culturels confondus, sur le connu, les valeurs sûres. Une évolution qui, si elle se confirmait, constituerait un véritable défi pour les lieux de culture qui devront défendre, avec plus d’acharnement encore, une certaine idée de la création.
Le pari est d’autant plus complexe à relever que l’étude du ministère de la Culture ne se montre guère optimiste pour les mois à venir. Près d’un tiers des Français avouent qu’ils sortiront moins au cinéma, au théâtre ou au concert d’ici à la fin de l’année qu’ils ne le faisaient avant la pandémie. En cause, la crainte ...
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