Rémi Perrier, créateur du festival Musilac, confie sur franceinfo ses craintes alors que Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, rencontre les professionnels du secteur pour envisager la tenue ou non cet été des festivals de musique.
"La version debout, je la sens fortement compromise et cela serait une déflagration", a expliqué jeudi 18 février sur franceinfo Rémi Perrier, créateur du festival Musilac et vice-président du comité festival au sein du Prodiss alors que Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, rencontre jeudi après-midi les professionnels du secteur pour envisager la tenue ou non cet été des festivals de musique.
Rémi Perrier est inquiet pour les festivals musicaux de l’été. Créateur du festival Musilac à Aix-les-Bains et vice-président du comité festival au sein du Syndicat national des producteurs, diffuseurs et salles de spectacles (Prodiss), il n'est pas optimiste dans le contexte de crise sanitaire actuelle : "La version debout, je la sens fortement compromise et cela serait une déflagration pour toute une filière qui va bien au-delà des producteurs et des organisateurs."
Même constat pour Jean-Paul Roland, directeur des Eurockéennes de Belfort, l'heure des festivals approche et il y a donc urgence à anticiper leur organisation : "Il nous faut une visibilité, on est impatients, explique-t-il. On a tout le modèle économique qui gravite autour de nous qui nous sollicite et nous encourage depuis qu'ils ont entendu parler de cette réunion. On voit bien que nous ne sommes pas seuls."
"Il y a des délais que l’on ne peut plus tenir. Il faut savoir effectivement comment on va pouvoir travailler, développe Rémi Perrier. Maintenant que le gouvernement prenne ses responsabilités, que la ministre de la Culture nous dise oui ou non, on peut jouer debout ou pas. Et à partir de là, j'aurai une réflexion. Je vois difficilement comment je pourrais présenter mon festival, mais c'est valable pour beaucoup d'autres, en version dégradée."
"Une situation extrêmement tendue"
Au cœur de cette réunion avec la ministre de la Culture, il y a donc la question du modèle assis ou debout qui se pose. Mais pour Jean-Paul Roland, il est difficile d'imaginer ces festivaliers assis. "Il faut vivre un festival pour savoir que ce que l'on propose, explique le directeur des Eurockéennes. Au-delà d'assister à un spectacle, c'est le vivre, c'est l'interaction sociale. On n'est pas dans un zénith, on vit plusieurs jours à l'intérieur." Alors pour lui, "la façon de répondre en disant qu'il faut que ce soit assis, de fait, annonce l'annulation d'un grand nombre de festivals".
Si la gouvernement prenait la décision d’interdire les publics debout lors des festivals, "cela peut créer une vague d'annulations assez importantes", selon Rémi Perrier, vice-président du comité festival au sein du Prodiss. "J'ai déjà une petite 'short list' que je ne peux pas vous dévoiler. Cela leur...
Lire la suite sur francetvinfo.fr