Cette réunion visera non seulement à apporter une aide d'urgence à un secteur sinistré, mais aussi à en repenser les contours des manifestations sur un plan structurel.
Roselyne Bachelot l'a confirmé lundi matin sur France Musique : les États généraux des festivals auront bien lieu cet automne à Avignon. De quoi venir au chevet d'un «secteur dévasté» par la crise sanitaire, selon les mots de la ministre de la Culture.
«À Avignon vont se tenir durant la première semaine d'octobre, les États généraux des festivals, où tous les aspects des festivals vont pouvoir échanger sur les questions écologiques, sanitaires, sur les modes économiques, la question des intermittents, des bénévoles et de l'irrigation territoriale», a-t-elle expliqué.
Roselyne Bachelot souhaite que cette réflexion ne cantonne pas à Avignon mais soit lancée partout en France, comme «il est nécessaire que ce soit une réflexion plus large». La locataire de la rue de Valois entend pour cela s'appuyer sur les antennes régionales du ministère de la Culture. «J'ai demandé que dans chaque Direction Régionale des Affaires Culturelles, les élus locaux, qui sont tellement importants dans ce domaine, puissent venir échanger», détaille-t-elle.
Réflexion structurelle
Ces États généraux viseront non seulement à apporter une aide d'urgence à un secteur sinistré, mais aussi à en repenser les contours sur un plan structurel. «Toute cette substance va venir irriguer une réflexion qui pourra nourrir un autre mode de festivals, à la fois plus irriguant pour les territoires et plus viables sur le plan économique», anticipe la ministre.
Roselyne Bachelot avait évoqué une première fois ces États généraux lors d'une visite en juillet à Avignon, dont le festival de théâtre n'a pas eu lieu cette année. Dans un entretien accordé à La Provence , la ministre avait annoncé qu'il fallait désormais «se projeter dans un modèle viable de festival». «Il y a eu, bien sûr, un effet crise mais la crise a eu aussi pour conséquence de révéler un certain nombre de difficultés structurelles des festivals», constatait la ministre.
«Je veux irriguer aussi des petites structures qui ont besoin de l'État pour vivre, en partenariat avec les régions. On ne peut pas non plus réclamer une intervention de l'État uniquement en voulant la territorialisation des politiques culturelles», annonçait-elle encore.
Cette confirmation de la tenue des États généraux intervient quelques jours après...
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