Alors que la date de reprise de leur activité reste incertaine, les exploitants de salles tentent de résoudre de multiples problèmes, sanitaires et économiques.
Le faux suspense est clos, du moins provisoirement : les salles de cinéma resteront fermées au-delà de la date du déconfinement du 11 mai, comme l’a annoncé le premier ministre, Edouard Philippe, mardi 28 avril, à l’Assemblée nationale. Les exploitants s’y attendaient et ne sont guère surpris, au vu des risques sanitaires et économiques que pourrait engendrer une réouverture rapide et insuffisamment maîtrisée. La filière, si prompte à se diviser entre gros circuits et cinémas indépendants, travaille aujourd’hui de concert à la perspective d’une réouverture certes plus lointaine, mais aussi plus durable.
« A présent, la profession espère pouvoir réexaminer la situation fin mai, en vue d’une éventuelle réouverture des salles cinq semaines plus tard, soit début juillet, sachant que le 1er juillet tombe un mercredi, jour de sortie des films », explique-t-on au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).
La Fédération nationale des cinémas français (FNCF), qui regroupe l’ensemble des établissements (2 040 pour un total d’environ 5 900 écrans), devait délivrer ce message mercredi 29 avril, lors d’une réunion en vidéoconférence avec le ministre de la culture, Franck Riester. Le patron de la FNCF, Richard Patry, a déjà exprimé ce souhait dans un entretien au Point, le 24 avril : « Début juillet, j’espère », a-t-il prudemment répondu à une question sur la date du déconfinement.
Un saut dans le vide
Si le personnel des cinémas, soit près de 15 000 salariés, bénéficie du chômage partiel, les pertes des salles pourraient atteindre 300 millions d’euros d’ici à juillet. La question la plus épineuse, pour ces exploitants, reste...
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