Les entrepreneurs du spectacle vivant réclament "un déconfinement total et sans distanciation pour une reprise véritable" dans leur secteur, dans un communiqué adressé à Emmanuel Macron avant son intervention dimanche.
"Il faut déconfiner le spectacle vivant", exige le Prodiss, première organisation patronale du spectacle musical dans le privé, dans un communiqué signé par d'autres organismes représentant les salles, festivals, théâtres privés, cabarets, etc - Camulc et Sndtp. Ces syndicats s'interrogent par ailleurs sur "les mesures portées par le ministère de la Culture" face à la crise sanitaire qui paralyse leur secteur d'activité.
"Spectacle cadenassé"
"Doter le Centre national de la musique d'un montant de 50 millions d'euros, face à plus de 2 milliards d'euros de pertes subies par le secteur, c'est une mesure d'urgence, à peine de sauvegarde, mais en aucun cas de relance", critiquent-ils.
"Un spectacle cadenassé par les contraintes Covid, avec une salle au deux tiers vide de public ne fait pas sens", poursuivent-ils. "La distanciation s'appliquerait aux spectacles mais pas dans les trains : une différence de traitement qui pose aujourd'hui question."
"Si les spectacles ne reprennent pas, la casse sociale sera inéluctable", préviennent encore ces organismes représentatifs.
Par ailleurs, le Sma (450 adhérents de la filière musiques actuelles) et la Fedelima (140 lieux et projets de musiques actuelles) interpellent également le président de la République, le premier ministre et le ministre de la Culture, dans une lettre ouverte avec des revendications similaires.
Face aux "zones de flou", une demande de "cohérence"
Ces deux entités souhaitent un "accord de principe en vue d'une reprise (...) en configuration debout à compter du 1er septembre en revenant à la norme usuelle, soit 3 personnes debout/mètre carré". Elles soulignent : "Si votre gouvernement estime à présent que les conditions sanitaires sont réunies dans les autres domaines de la société (transports, parcs de loisirs, hôtellerie et restauration, lieux de culte, etc.), cette norme doit alors s'appliquer à nos établissements, par souci de cohérence."
Et de demander une clarification de la "zone de flou pour les événements dont les jauges sont inférieures à 5.000 personnes" : "Nous n'avons toujours pas de consigne explicite quant à la possible tenue de ces événements d'ici au 31 août." "Parmi nos adhérents, nous comptons 45 festivals qui doivent se dérouler entre le 1er septembre et le 31 décembre, comme les Rencontres Trans Musicales de Rennes par exemple", ajoutent le Sma et la Fedelima, qui veulent "dès ces prochains jours un accord de principe pour leur maintien".
"En effet, en septembre, il sera trop tard pour décider de leur maintien ou de leur annulation : les coûts de production alors engagés risqueraient de compromettre la pérennité des entreprises qui portent ces projets", concluent ces organismes.
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