Depuis le 30 août, les employés des établissements accueillant du public sont également soumis au passe sanitaire. A l’instar des cinémas et des théâtres, les musées se sont préparés à cette nouvelle mesure.
Après les visiteurs, les employés. Alors que l’entrée au musée se fait uniquement sur présentation d’un passe sanitaire valide depuis le 21 juillet, c’est désormais au tour des personnels de devoir montrer patte blanche. Depuis le 30 août, les salariés, prestataires et concessionnaires des établissements accueillant du public sont également tenus de justifier de leur statut vaccinal ou virologique. La mesure concerne 1,8 million de personnes, tous secteurs confondus. A l’instar des cafés et restaurants, les lieux de culture, notamment les musées, doivent ainsi s’assurer que leurs employés en contact avec le public disposent d’un passe sanitaire valide. Comme pour les visiteurs, trois types de preuve sont admis : un certificat de vaccination, un test négatif ou un test positif d’au moins onze jours et de moins de six mois, servant de preuve de rétablissement.
Au MuCEM, à Marseille, on récolte les fruits de l’anticipation. Selon Vanessa Hen, responsable du département des bâtiments et de l’exploitation, la configuration des lieux et la perméabilité entre les espaces ouverts au public et l’administration rendent « difficile voire impossible » la distinction entre les employés. Entre les salariés, les prestataires et les concessionnaires, 300 à 350 personnes se retrouvent ainsi concernées par la mesure. Cet été, la direction du musée a donc installé dans ses locaux un centre de vaccination éphémère pour son personnel. « On sent une bonne volonté de la part des employés, commente Vanessa Hen. Les rares personnes qui s’opposent à la vaccination jouent le jeu et acceptent de se faire tester régulièrement pour pouvoir accéder au site. »
« Une mesure de santé publique »
Pour faire respecter ce nouveau protocole, un référent doit être désigné dans chaque musée. En principe, si un salarié ne dispose pas de passe sanitaire à compter de ce lundi 30 août, un entretien devra être organisé entre celui-ci et son employeur pour trouver une solution. Il pourra notamment poser des jours de congés le temps d’obtenir le précieux sésame, voire se mettre en télétravail si son activité le permet ou être temporairement affecté à un poste ne nécessitant pas la présentation d’un passe, c’est-à-dire sans contact avec le public. Si aucun accord n’est trouvé et que le salarié refuse de s’y soumettre, il encourt la suspension immédiate de son contrat de travail et de sa rémunération.
Du côté du gouvernement, on annonce néanmoins...
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