ENQUÊTE - Composée de 93 choristes, le seul «chœur symphonique professionnel» de France doit perdre plus d’un tiers de ses effectifs. Une hérésie selon ses membres, une nécessité selon la direction.
Une grève peut en cacher une autre. Derrière les très médiatiques mouvements sociaux qui perturbent la SNCF, la RATP, les hôpitaux ou l’Opéra de Paris, la Maison de la radio connaît elle aussi des perturbations. Les grévistes entrent même dans leur septième semaine de contestation, sans faiblir.
«Les petits fours étaient déjà prêts», raconte une choriste gréviste. In extremis, le 31 décembre, le concert du Nouvel An du chœur de Radio France a été annulé. Après une courte trêve à Noël, les choristes ont repris la grève entamée le 25 novembre. Dans leur viseur, non pas la réforme des retraites mais le plan de 299 suppressions de postes au sein de la Maison Ronde, qui prévoit 33 départs volontaires du chœur. Composé de 93 choristes, l’ensemble devrait ainsi perdre près d’un tiers de ses membres. En tenant compte d’une première coupe - de 114 à 90 choristes - survenue en 2016, les effectifs auront été divisés par deux en 5 ans.
Parmi les quatre formations musicales de la Maison Ronde, seul le chœur est concerné par ce plan d’économies. L’Orchestre national de France, l’Orchestre Philharmonique et la Maîtrise sont épargnés. Pourtant, la Cour des Comptes avait...
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