Il le répète à longueur de discours. Laurent Wauquiez, le très droitier président d’Auvergne-Rhône-Alpes, se dit préoccupé par l’excès de centralisme. La culture n’échappe pas à cette rhétorique des «territoires oubliés de la République», que reprend en chœur la vice-présidente de son exécutif régional, Sophie Rotkopf, déléguée à la culture et au patrimoine. «Il y a des déserts culturels et on a décidé de s’y attaquer», résume-t-elle à Libération. Ce diagnostic et cette ambition, Wauquiez et ses lieutenants ne sont pas les seuls à les partager : cela fait plus de quinze ans qu’une majorité d’acteurs s’en inquiètent, davantage encore depuis le mouvement des gilets jaunes et la crise sanitaire. «C’est une évidence que, malgré nos efforts, nous sommes dans un système qui produit à 80 % pour les centres urbains, abonde Laurent Bayle, à la présidence des Biennales (danse et art contemporain) de Lyon. On a procédé à une première vague de décentralisation et il y a la nécessité d’établir un second élan.»
C’est déjà dans l’ADN de la Biennale de la danse, locomotive internationale, de faire rayonner depuis Lyon ses spectacles, ateliers, projets participatifs sur une trentaine de communes. C’est déjà le cœur d’activité du festival du court-métrage de Clermont-Ferrand de se déployer à l’année dans les petites salles du pourtour clermontois, les écoles de villages, les lycées agricoles. C’est déjà le travail quotidien du Dôme Théâtre d’Albertville de...