Annoncé par Emmanuel Macron, mercredi 6 mai, parmi d’autres mesures pour soutenir la culture, ce système d’aide aux artistes avait été imaginé aux Etats-Unis après la crise de 1929.
Emmanuel Macron a déclaré, mercredi 6 mai, vouloir lancer « un grand programme de commandes publiques », en précisant « que ce soit (pour) les métiers d’art, les spectacles vivants, la littérature, les arts plastiques ». « Qu’on mette le paquet », a-t-il ajouté, sans donner toutefois le montant dudit paquet. C’est cependant de cette somme que dépendra l’efficacité de la mesure : si elle est importante, elle répondra au vœu de Jack Lang, qui réclamait, il y a quelques jours, un nouveau « new deal », cette idée américaine née sous la présidence de Roosevelt pour lutter contre la grande dépression née de la crise de 1929.
Le Work Projects Administration (WPA), une agence fédérale, fut créé en 1935. Elle lança un programme de grands travaux, incluant des infrastructures routières, des ponts, des barrages, des écoles, des bureaux de poste ou des théâtres, mais intégrant aussi les artistes, provoquant la fureur du peintre Edward Hopper (1882-1967) qui craignait que cela encourage et développe la médiocrité : le Federal Art Project faisait travailler des peintres (Jackson Pollock ou Mark Rothko) et des sculpteurs, des photographes (Berenice Abbott, Walker Evans ou Dorothea Lange, dont les prises de vue sont aujourd’hui autant des témoignages historiques précieux que des œuvres d’art), mais aussi des comédiens, des gens de théâtre et de...
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