Les producteurs de concerts et festivals ont commencé à faire les comptes. Les épreuves des JO, les privant plusieurs mois des stades et arénas, vont leur coûter cher - environ 170 millions de recettes en moins selon leurs estimations.
Les JO font broyer du noir au monde du spectacle. Du fait des épreuves, certains stades et arénas ne seront pas disponibles de mai à octobre pour les concerts. « Or pour beaucoup, il s'agit des concerts d'artistes internationaux, qui peuvent difficilement être reportés sur d'autres dates ou d'autres lieux en France. Cela signifie des pertes importantes pour l'écosystème », souligne Malika Séguineau, directrice générale du Prodiss, premier syndicat du secteur représentant 400 entreprises.
La seule indisponibilité de ces grands équipements fait déjà perdre 150 millions d'euros de billetterie aux producteurs (soit l'équivalent de 13 % des recettes de 2022), 12 millions de droits d'auteur, et 5 millions de taxes fiscales au Centre national de la musique pour aider la diversité, l'export ou l'émergence de nouveaux talents…
Ni Drake ni Beyoncé
La confiscation du Stade de France (80.000 places) est la plus préjudiciable car elle pénalise les plus grandes tournées à l'instar de celles de Drake et Beyoncé qui ne s'arrêteront pas en France. Et si certaines stars telles Taylor Swift ou Coldplay ont accepté de se produire dans d'autres arènes comme le Groupama Stadium à Lyon (60.000 places) ou Paris La Défense Arena (40.000) et de décaler leur tournée, elles réuniront moins de spectateurs donc draineront moins de recettes.
La réquisition de Paris la Défense Arena et de l'Accor Arena (20.000 places) empêche également la venue d'artistes qui, du coup, annulent leurs dates dans les stades de province comme Lille, Lyon, Marseille, Bordeaux ou Nice - « à l'instar de Pink qui ne se produira pas alors que 5 concerts étaient envisagés à Paris et en régions », poursuit Malika Seguineau.
Quid du Lollapalooza
Pour les autres types de salles, difficile encore d'estimer l'impact des restrictions de circulation dans la capitale. « Mais il est certain qu'elles ne pourront assurer leur activité et accueillir le public dans des conditions normales. Certaines se verront très probablement obligées de fermer, de réduire la...
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