Catherine Ringer, Sébastien Daucé, Stanislas Nordey comptent parmi les douze invités que le président a entendu en visioconférence ce mercredi. Il a fait des propositions pour soutenir un secteur complètement à l'arrêt depuis deux mois.
Face à la «crise vitale, morale et économique» que traverse le monde de la culture depuis deux mois, Emmanuel Macron n'a pas de «plan». Il n'y croit pas, pas plus pour les arts et les spectacles que pour les banlieues. Non, le président de la république préfère parler d'une ambition partagée : «refonder une ambition culturelle pour le pays». «Il faut assumer un grand écart entre un idéalisme naïf et une forme de pragmatisme face à la crise économique et sociale», a-t-il déclaré mercredi matin en direct de l'Élysée avant de faire des propositions tous azimuts pour relancer un secteur à l'arrêt depuis deux mois. Il avait réuni douze représentants des différentes disciplines pour un échange d'une heure et demie. Parmi eux, la chanteuse Catherine Ringer, les réalisateurs Tolédano et Nakache, le chef d'orchestre Sébastien Daucé, les actrices Norah Krief et Sandrine Kiberlain, le metteur en scène Stanislas Nordey...
À l’issue de la rencontre qui s'est déroulée à huis clos, Emmanuel Macron, en bras de chemise, a dressé le catalogue des propositions préparées avec le ministre de la Culture Franck Riester, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et la ministre du travail Muriel Pénicaud. À commencer par ce qui se passera le 11 mai et dans les jours suivants, avec le déconfinement. «On va rouvrir des musées, les librairies, les disquaires, les galeries d'art...», a-t-il détaillé. «Beaucoup de choses pourront reprendre, mais en s'adaptant aux contraintes de l'épidémie pour que le coronavirus ne recircule pas à toute vitesse», a-t-il prévenu.
Le président a également souhaité que les salles de spectacles rouvrent. Non pas pour donner des représentations comme auparavant mais pour accueillir artistes et techniciens afin de reprendre des répétitions, préparer des «captations» qui seraient diffusées à la télévision ou sur Internet. «Il faut que les lieux de création revivent et que l'on puisse à nouveau toucher des publics», a-t-il exhorté en soulignant qu'il faudra préparer la «saison prochaine».
Le flou de la rentrée culturelle
La rentrée culturelle, justement, paraît encore floue, y compris aux yeux du président. «Je ne sais pas dire où sera cette épidémie pour la saison prochaine, a-t-il reconnu. Il va falloir créer sous contrainte extrême, imaginer d'autres formes.» «Il faut pense dès maintenant une saison hors norme», insiste-t-il en préconisant «de renouveler les publics, d'aller chercher les gens qui ne viennent jamais». Mais les questions des jauges des salles, des mesures qui doivent accompagner la réunion de spectateurs dans un lieu clos semblent encore loin d'être résolues. L'une des pistes explorées, puisque les grands rassemblements, les grandes salles...
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