La nouvelle ministre de la Culture récupère les dossiers ouverts par son prédécesseur, Franck Riester, et devra calmer les angoisses des acteurs d'un secteur fragilisé par la crise sanitaire du coronavirus.
"La culture subit un désastre inimaginable sur le plan économique, et sur le plan artistique." Le tableau apocalyptique est dressé et il ne devrait pas s'en trouver pour accuser Roselyne Bachelot, fraîchement nommée ministre de la Culture et qui s'exprimait alors sur franceinfo, de minimiser l'ampleur des chantiers qui l'attendent. La nouvelle locataire de la rue de Valois succède à un Franck Riester discret, tout entier occupé à une réforme de l'audiovisuel finalement pulvérisée par la crise du coronavirus et qui n'aura pas vraiment incarné la fonction ni gagné la confiance des acteurs du secteur. Aussi, les dossiers, poussiéreux ou encore sous emballage, qui attendent l'ancienne ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy sont nombreux. Tentons un tour d'horizon non exhaustif :
Relancer les festivals et les lieux de culture
"Mon mandat, ça n'est pas de réclamer des sous, c'est de bâtir des projets. Mon rôle ça n'est pas de pleurnicher", déclarait la ministre de la Culture sur LCI. "Ce qui m'importe, c'est le plan de relance. Il ne s'agit pas pour la ministre de la Culture que je suis d'aller pleurer à Bercy pour obtenir un dixième de point supplémentaire." Et pourtant, victime d'annulations et fermetures en série à cause du Covid-19, l’économie des festivals et des lieux de culture comme les musées ou les cinémas est en péril. La ministre a bien promis la tenue rapide d’États généraux des festivals et la contribution des collectivités territoriales, mais après trois mois de mise à l'arrêt, les acteurs du secteur sont dubitatifs. La crise sanitaire passée, le Pass Culture, défendu par Françoise Nyssen mais qui n'a pas vraiment vu le jour, pourrait, modestement, être un des leviers de la reprise. À l'égard de ce chéquier numérique de 500 euros offert à tous les jeunes de 18 ans, Roselyne Bachelot a plaidé pour un ''bilan d'étape apaisé'' lors de son discours d'investiture.
Le temps presse : au chômage depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus, les intermittents du spectacle...
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