Mais...
Peu d’artistes réussissent après avoir dépassé la trentaine. Les rares exceptions à la règle viennent en tout cas confirmer que l’industrie de la musique célèbre avant tout les jeunes et les adolescents.
«J’ai 34 ans. On n’est jamais trop vieux. Faites de la musique, peut-être que l’année prochaine, c’est vous ici !» lance November Ultra, la chanteuse pop folk aérienne, sur la grande scène des Victoires de la musique lorsqu’elle remporte le prix de la révélation féminine. Entourée de la Belge Mentissa (23 ans), révélée lors de la saison 10 de The Voice, et d’Emma Peters (26 ans) découverte grâce à ses reprises electro pop de Femme Like U ou encore Gisèle, elle était la doyenne de sa catégorie. Au téléphone, Nova, comme ses fans aiment l’appeler, revient sur cette soirée : «Ça me touche et ça me surprend de voir que cette victoire est importante pour d’autres personnes, que cela soit en raison de mon âge, du fait que je sois une femme, que je sois grosse ou parce que je chante en anglais. Ça leur a donné des idées de liberté».
Pour accéder à cette liberté de création, November Ultra a dû s’affranchir d’un grand nombre de contraintes sociales, et notamment celle qui exige de tout faire et tout vivre durant sa jeunesse. L’autrice-compositrice, qui se définit comme une «late bloomer» – «floraison tardive» – a compris autour de la vingtaine que son tempo n’était pas celui des autres, et qu’il valait mieux l’accepter que le combattre afin de forger un art et une identité. Une position qu’elle défend aujourd’hui : «Une fois qu’on comprend qu’on ne fait pas les choses trop tard mais à son rythme, on se libère du stress qui nous habite.»
Late Blooming
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