Le Conseil régional va annoncer, le 19 décembre, une coupe franche dans ses aides à la culture. Dans le Maine-et-Loire, certaines structures pourraient disparaître.
La colère gronde dans le monde de la culture ligérienne. Christelle Morançais, présidente de la Région, a décidé de mettre sa collectivité au régime sec en réalisant 100 millions d’économies en 2025. Les aides à la culture devraient baisser de 73 %.
Difficile d’avoir des chiffres concrets. La collectivité est aux abonnés absents : " Les services sont incapables de nous répondre sur les appels à projet"
, s’inquiète une responsable de compagnie. Des volumes circulent pourtant : "La maison Julien-Gracq devrait voir sa subvention baisser de 50 % en 2025 et ne plus rien toucher à partir de 2026"
, avance Céline Véron, élue de l’opposition et membre de la commission culture.
"Ces coupes peuvent directement mettre en péril nos emplois"
L’Angevine croit savoir que de grandes institutions seront touchées : " La baisse serait d’un million d’euros pour l’ONPL."
Contactée, la direction générale de l’orchestre partage l’inquiétude de tous les acteurs de la filière mais assure "n’avoir aucune information sur la hauteur de la baisse, on est en alerte mais dans le flou. La Région représente 31 % de notre budget. Nous avons déjà rationalisé nos coûts en baissant nos productions. Sur cette saison, on a renoncé au ciné-concert « West side Story » (le spectacle du Nouvel an) car les coûts production ont trop augmenté. Ce sera une grosse frustration pour notre public mais nous devons contrôler nos capacités financières"
.
À l’autre bout du champ culturel, il y a toutes les petites compagnies, les groupes locaux… " On touche une subvention de fonctionnement qui finance le salaire d’une personne "
, explique une artiste angevine, membre de l’intersyndicale qui a réuni 200 personnes inquiètes la semaine dernière à Nantes. " Ce type d’aides permet de nous asseoir dans notre territoire. Ces coupes peuvent directement mettre en péril les emplois.
"
Un système trop dépendant de l’argent public ?
Plus de 150 000 emplois relèveraient du seul spectacle vivant dans les Pays de la Loire. "La culture est aussi un acteur de l’économie locale. Quand on se produit dans une ville, on fait vivre les commerçants. Mais c’est fragile, fait de bouts d’aides. On ne fait pas de profit, on ne produit...
Lire la suite sur ouest-france.fr