Machinistes, scénographes, scripts… vont suspendre leur travail dans les studios si les négociations avec Disney, Warner ou Sony n’aboutissent pas. Tous dénoncent des salaires trop bas et des conditions de travail intenables, encore dégradées après la pandémie.
Le scénario de la catastrophe se précise un peu plus chaque jour à Hollywood. Depuis septembre 2021, l’Alliance internationale des employés de scène, de théâtre et de cinéma (IATSE) brandit la possibilité d’un arrêt général du travail si les grands studios restent sourds à certaines de ses revendications. Ce puissant syndicat regroupe l’essentiel des techniciens du secteur (machinistes, chefs décorateurs, scénographes, scripts, etc.). Il pourrait provoquer une paralysie inédite dans l’industrie. Personne ne le souhaite, comme le constate le Los Angeles Times, pourtant les syndiqués s’y préparent.
Lundi 4 octobre, 90 % des 150 000 adhérents de l’IATSE ont pris part au vote et, à la quasi-unanimité, ont autorisé leur président, Matthew Loeb, à déclencher la grève en cas de résultat non satisfaisant à l’issue des négociations avec l’Alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP) qui représente les grands studios comme Disney, Warner ou Sony. «Les membres ont parlé haut et fort, déclarait alors Matthew Loeb. Ce vote concerne la qualité de vie, la santé et la sécurité de ceux qui travaillent dans l’industrie du cinéma et de la télévision. Nos employés ont des besoins humains fondamentaux, comme des pauses repas, un sommeil suffisant et un week-end. Quant à ceux qui se trouvent au bas de l’échelle des salaires, ils ne méritent rien de moins qu’un salaire décent.»
Les conditions de travail sont en effet déplorables pour la plupart des techniciens du secteur aux États-Unis. Les langues se délient peu à peu, qui décrivent des journées harassantes de douze à quatorze heures d’affilée sans pause, même les week-ends, et dénoncent des abus de toutes sortes. Des milliers de ...
Lire la suite sur telerama.fr