Le cliché est sympathique. Suffisamment en tout cas pour alimenter la gazette. Micro en main, se tiennent côte à côte, sans apprêt, les deux organisateurs et créateurs du festival ImageSingulières, le maire de Sète, François Commeinhes (divers droite, quatrième mandat), là où l’événement est né et a crû (sinon cru, en sa bonne étoile), et son homologue de la petite commune voisine de Bouzigues, Cédric Raja, ès qualités d’hôte, qui, dans son désuet musée ethnographique de l’étang de Thau, héberge une des expositions – en l’occurrence celle d’Eric Garault sur les paysans brésiliens du Minas Gerais. Chacun y allant de ses remerciements et félicitations d’usage avant que, avec l’étendue d’eau étale en arrière-plan, tout le parterre convié ne file vers le buffet, à l’assaut des spécialités locales, huîtres, moules et autres tielles.
Créé en 2009 dans l’Hérault, le festival de la photographie documentaire a d’emblée opté pour un angle «humaniste et politique, social et militant» destiné à «éveiller les consciences». Vite salué au plan national, ImageSingulières – qui, depuis 2019, déborde sur le territoire de Sète agglopôle Méditerranée – n’a jamais eu pour autant la vie facile, s’étant régulièrement retrouvé contraint de déménager dans des lieux qu’il fallait retaper et équiper… Avant que la mairie, avec qui les relations n’ont jamais été idylliques, ne les récupère et invite les organisateurs à poser leur baluchon ailleurs.
Lassitude certaine
Une instabilité logistique qui prévient...