Si le président a fixé la nouvelle date de la fin du confinement au 11 mai, cinémas, théâtres, salles de spectacles et musées «resteront en revanche fermés» et les grands rassemblements interdits «au moins jusqu'à mi-juillet».
«Nous finirons par l'emporter mais nous allons devoir vivre plusieurs mois avec le virus.» Que veulent dire ces «plusieurs mois» pour le monde de la culture et, singulièrement, pour les organisateurs de festivals ? Lors de son allocution télévisée du lundi 13 avril, Emmanuel Macron s'est efforcé de fixer à grands traits un calendrier. En partant du lundi 11 mai, nouvelle date annoncée pour la fin de la période de confinement.
Si peu à peu, estime le président, le pays doit gagner en liberté de circulation et regagner en activité économique, la vie sociale et singulièrement les activités culturelles risquent de devoir attendre encore plusieurs semaines avant de revenir à la normale. Les Français seront déconfinés le 11 mai, a-t-il expliqué, mais «les lieux rassemblant du public - restaurants, cafés, hôtels, cinémas, théâtres, salles de spectacles et musées - resteront en revanche fermés».
Le chef de l'État a également précisé que les grands rassemblements ne sont toujours pas autorisés (ils sont interdits depuis près d'un mois et demi) et que les «grands festivals et événements avec public nombreux ne pourront se tenir au moins jusqu'à mi-juillet prochain». Ce calendrier met à mal l'essentiel de la saison des festivals. D'un coup d'un seul, voilà Les Nuits de Fourvières, We Love Green, Les Vieilles Charrues, les Francofolies, les festivals de Marseille, de Montpellier annulés. Voilà donc Orange amputé de la plupart de ses dates. À Aix, les organisateurs du festival d'art lyrique, qui devait se tenir du 30 juin à mi-juillet, doivent se réunir mardi «pour étudier ce qui est possible». À Vaison Danses (du 19 au 29 juillet), on reconnaissait lundi soir que la situation est «compliquée». Beaucoup craignent un effet de dominos qui voient les manifestations annulées les unes après les autres. Et de mauvais signaux sont parvenus dès lundi soir quand Olivier Py a annoncé, quelques minutes après l'allocution présidentielle, que l'édition 2020 du Festival d'Avignon était annulée.
Les autres organisateurs de festival tenteront-ils de décaler leur programmation en août ou septembre, comme l'imaginent, par exemple, ...
Lire la suite sur lefigaro.fr