Face à la déferlante du variant Omicron et aux incertitudes liées au contexte sanitaire, les salles de spectacle sont parfois contraintes de chambouler leur programmation.
Pas de Roméo et Juliette à la Seine Musicale. La création de Benjamin Millepied, qui devait être présentée du 13 au 22 janvier, pâtit de la jauge de 2000 spectateurs en intérieur décrétée par le gouvernement. Rendez-vous finalement dans neuf mois, du 15 au 24 septembre. "Ça va être le cinquième report", regrettait la semaine dernière sur notre antenne Olivier Haber, le directeur de la Seine Musicale, déplorant une mesure qu'il estime punitive. Au-delà de jauges parfois contraignantes, la menace du Covid plane sur les productions à Paris et en région en ce mois de janvier, entre annulations et incertitudes.
Lorsque des cas de Covid gâchent le spectacle
Se pose ainsi le problème des contagions au sein-même des orchestres et des troupes, alors que les contaminations au Covid-19 atteignent des niveaux records ces derniers jours, notamment à cause de la circulation du variant Omicron. Des productions entières se trouvent menacées, à l'image du Roi Lion au Théâtre Mogador et des Producteurs au Théâtre de Paris, qui avaient dû baisser le rideau au moment des fêtes à cause de plusieurs artistes testés positifs. Heureusement, celles du Roi Lionont pu reprendre en fin de semaine dernière.
À l'Opéra de Paris, ce sont des cas de Covid au sein du personnel qui ont poussé la direction à annuler les représentations de Don Quichotte qui devaient avoir lieu fin décembre et le 2 janvier. Don Quichotte malchanceux aussi en région : l'Opéra de Nice a été contraint de supprimer une représentation la semaine dernière, à cause d'un artiste testé positif. Fin décembre, l'Opéra de Toulon avait aussi annulé une représentation de la Chauve-souris de Strauss pour les mêmes raisons.
Déplacements compromis et précautions
Le Théâtre du Châtelet fait également les frais de l'épidémie. Les représentations du Messie, célèbre oratorio d'Haendel, programmées du 19 au 29 janvier, ont été annulées. "Le déplacement du chœur et de l'orchestre de l'Opéra de Lyon, de chanteurs étrangers, ainsi que d'artistes venus de toute l'Île-de-France, en dépit de tout ce que nous mettons en place pour protéger les artistes et le public, représentait un risque sanitaire que nous avons préféré ne pas prendre", justifie l'établissement dans un communiqué.
La précaution, c'est aussi ce qui a mené l'Opéra national du Rhin à annuler les représentations de Kamuyot, qui devaient débuter le 11 janvier lors de la Quinzaine de la Danse. La cheffe d'orchestre américaine Karina Canellakis, quant à elle, ne peut pas venir en France, ce qui entraîne de fait ...
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