L’édition 2021 du grand rendez-vous musical breton a retrouvé l’élan de ses meilleures années.
Tel un surfeur sortant prestement de la vague avant qu’elle ne se referme sur lui, les Transmusicales de Rennes ont tenu leur 43e édition, du 1er au 5 décembre, alors qu’une nouvelle déferlante épidémique commençait à menacer le proche avenir des événements culturels. Vendredi 3 décembre, le festival I Love Techno, prévu à Pérols (Hérault), du 10 au 12 décembre, annonçait ainsi son report (du 8 au 10 avril). Dans le même temps, celui d’Eurosonic, rassemblement phare des producteurs musicaux européens programmé du 19 au 22 janvier, à Groningue (Pays-Bas), déclarait renoncer aux concerts en public au profit d’une édition en streaming. Cela n’a pas empêché les Bretons de festoyer en beauté.
Avec 56 000 spectateurs annoncés par l’organisation et deux soirées sur trois affichant complet au Parc Expo – le lieu concentrant l’essentiel de la programmation –, l’événement a retrouvé l’élan de ses meilleures années, après avoir été contraint à l’annulation en 2020. «On a ressenti la ferveur des retrouvailles, l’excitation d’en profiter quand il est encore temps et aussi une bienveillance propre aux moments qui se construisent dans l’adversité. Un peu comme l’édition 2015 qui avait suivi l’attaque du Bataclan», analysait, samedi 4 décembre, Erwan Gouadec, le directeur délégué du festival.
Autant que de potentielles contraintes sanitaires de dernière minute, ce sont les annulations de venues d’artistes qui inquiétaient les organisateurs. Fidèles à leurs habitudes cosmopolites, les «Trans» accueillaient cet automne, près de 80 groupes ou chanteurs et chanteuses de 34 nationalités différentes. Seuls sept noms ont finalement dû être rayés de l’affiche. Parmi lesquels ceux des Sud-africains d’Urban Village, des Australiens d’Amyl and the Sniffers ou des Anglaises de Wet Leg. Solidaires, des compatriotes de ces dernières, les Mancuniens post-punk de Blanketman, ont repris ...
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