Indochine pourrait partager l'affiche avec un autre groupe et le processus de validation pour le public s'accélère afin d'organiser cette expérimentation prévue en avril. Un préambule à un retour au live et un événement mondial avec de fortes retombées médiatiques pour Paris.
L'affiche est encore en discussion avec les artistes et leurs producteurs. Selon nos informations, l'expérimentation scientifique qui se prépare à l'Accor Hotel Arena à Paris, se ferait avec Indochine comme prévu mais également avec un autre groupe capable comme la formation de Nicola Sirkis d'attirer plusieurs générations.
La date de cet événement qui sera une première mondiale avec 5000 personnes masquées, sans distanciation sociale, debout en fosse et personne dans les gradins n'est toujours pas fixée mais «le planning pour que l'expérimentation se tienne en avril est encore réaliste», annonce Malika Seguineau, directrice générale du Prodiss, le syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de spectacle musical et de variété. Paris pourrait finalement être la première ville en France à mener cette expérience scientifique. Cela n'avait rien d'évident car de tous les concepts de «concert tests» proposés en France, celui de la capitale est de loin le plus complexe. Les autres villes candidates se sont fait retoquer par les autorités sanitaires ou ont pris du retard, comme c'est le cas à Marseille.
À Paris, le projet mené de front par le Prodiss, l'AP-HP et la Mairie de Paris avance d'un bon pas. Les membres de l'équipe du projet notamment la professeur Constance Delaugerre, virologue à l'hôpital Saint-Louis, ne comptent pas leurs heures. Vendredi dernier, le 26 février, les experts de l'AP-HP ont passé un grand oral devant les scientifiques de l'ANRS/maladies infectieuses émergentes, agence crée en janvier 2021 qui dépend du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, du ministère des Solidarités et de la Santé.
En parallèle, plusieurs personnes ont été désignées rue de Valois, au ministère de la Culture pour faire le lien avec les porteurs du projet et les experts ministère de la Santé. Au final, ce sont ces derniers qui décideront si l'expérience peut avoir lieu ou non. Pour que les concerts et les festivals puissent reprendre dès que la situation sanitaire le permettra, tout le monde est d'accord pour aller vite et éviter que le processus de validation ne s'enlise dans des lourdeurs administratives.
L'idée à Paris est d'avoir à la fois un protocole non contestable et un protocole le plus léger possible. Pour participer à l'expérimentation, il faudra s'inscrire sur un site internet et remplir un questionnaire. Les scientifiques sélectionneront 7.500 personnes. «5 000 volontaires seront tirés au sort pour aller au concert, 2 500 pour rester chez eux", explique Constance Delaugerre, coordinatrice de l'expérimentation. L'objectif est de comparer le taux d'incidence du virus entre les deux groupes. Pour faire partir de cette expérience médicale, car c'est bien de cela qu'il s'agit, il faudra être testé négatif dans les 72 heures avant l'événement, ne pas être vacciné et ne pas être à risque. «Le jour du concert, tout le monde doit nous renvoyer des kits de prélèvement salivaire pour savoir s'il y a des positifs le jour même», explique la virologue. Aucun spectateur contaminé ne sera admis dans l'enceinte de l'Accor Hotel Arena.
«Sept jours après le...
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