Si la majorité des grands événements culturels annoncent leur report, quelques manifestations cherchent un format adapté à des contraintes sanitaires encore floues.
L’intervention d’Emmanuel Macron, lundi 13 avril, a déclenché l’avalanche. Depuis l’annonce que les festivals accueillant « un public nombreux » ne pourront se tenir avant la mi-juillet, les annulations des principaux événements culturels de l’été dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur se succèdent. Festivals de théâtre « in » puis « off » à Avignon, Chorégies d’Orange, Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence, Festival de danse de Châteauvallon (Var), Marsatac à Marseille… Les locomotives de ce secteur, qui attirent plus de deux millions de spectateurs pendant les mois d’été d’Arles à Menton, déposent, une à une, les armes. Et leur prévisible mise à l’arrêt entraîne des perspectives douloureuses pour les professionnels de la culture vivante comme pour l’économie du tourisme de ce territoire de cinq millions d’habitants.
Dans cet « été 2020 au panorama très noir », comme le qualifie la maire PS d’Avignon, Cécile Helle, certains acteurs font pourtant de la résistance. Et refusent de reporter dès à présent leurs événements à 2021. « Le président de la République a évoqué la mi-juillet. Notre programmation va jusqu’au 25 juillet. Cela nous laisse la possibilité d’y croire », glisse Hugues Kieffer, programmateur de Marseille Jazz des Cinq Continents, qui accueille chaque été près de 50 000 spectateurs. « Tant qu’il y a un espoir, nous nous devons d’entretenir la flamme », abonde Stéphane Krasniewski, directeur du festival Les Suds à Arles, prévu cette année du 11 au 18 juillet, et dont les organisateurs affirment qu’il est « maintenu jusqu’à nouvel ordre ».
Aux Rencontres internationales de la photographie, toujours à Arles, on ne souhaite pas communiquer « pour ne pas donner de faux rendez-vous », mais on assure « réfléchir à...
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