L’effondrement du toit (avec des dizaines d’œuvres détruites, dont la valeur dépasserait les 100 000 euros) a été provoqué par l’expulsion du squat voisin et la démolition partielle de cet ancien théâtre mitoyen de l’espace d’in.plano, loué depuis janvier 2022 à un nouveau bailleur. La SAS Jean-Jaurès, c’est son nom, a racheté un ensemble de 40 lots sur L’Ile-Saint-Denis. A l’automne dernier, son directeur Benny Mazouz était venu rendre visite aux artistes. «Il n’a pas refait surface depuis mais, à l’époque, il fanfaronnait : «Vous êtes à la Fiac ? Si je vous demande de ramener 100 artistes...
Dans la ville dyonisienne en pleine transformation urbaine, et qui doit accueillir un village olympique lors des JO de Paris 2024, un centre d’artistes autogéré, l’espace d’art in.plano, a été détruit, fin mai, lors de la démolition d’un squat.
Une verrière effondrée, un monceau de tuiles cassées et, au milieu du carnage, quelques vestiges d’œuvres et des tables de travail sens dessus dessous. Lorsqu’ils débarquent ce matin du 28 mai, aucun des 13 artistes de l’espace d’art in.plano ne s’attendait à un tel spectacle. Personne non plus n’a jugé bon de les prévenir, alors que le sinistre daterait de la veille, à 9 heures du matin. «C’est tombé pendant un pont, après le jeudi de l’Ascension, et heureusement aucun d’entre nous n’était sur place», précise Laure Mathieu, l’une des artistes-fondatrices de ce centre d’artistes autogéré, qui depuis 2017 accueille des résidences et une programmation d’expos au milieu de cette longue langue de terre baignée par la Seine et cultivée par de nombreux artistes comme Michel Blazy, pionnier de l’art vivant installé non loin, ou encore Cécile Paris qui y a installé son Café Pan.
Lire la suite sur liberation.fr