Depuis son arrivée à la tête du Centre dramatique national niçois en 2019, la directrice a vu partir plusieurs salariés, dont une partie, s’ils saluent son travail, mettent en cause ses humeurs changeantes et sa gestion de la troupe fondée sur une «culture de la peur».
Jonathan Gensburger est toujours «très corporate». Depuis que le comédien professionnel a intégré la troupe permanente du Théâtre national de Nice (TNN), en 2020, il crée des spectacles qu’il «revendique», mène des actions pédagogiques, anime les réseaux sociaux, participe aux pastilles humoristiques. «J’ai toujours des problèmes dans mon sac. Des programmes dans mon sac !», se reprend-il très vite. Un «joli lapsus» qui scelle un départ. Jonathan Gensburger a quitté le TNN ce samedi 1er juillet. Il contacte la presse pour dépeindre les conditions de travail sous la direction de Muriel Mayette-Holtz. Cinq salariés, comédiens et techniciens, que Libération a pu interroger, décrivent une «culture de la peur» dans ce Centre dramatique national (CDN). La direction du théâtre dément.
Les planches niçoises voient arriver Muriel Mayette-Holtz le 1er novembre 2019. Depuis, seize personnes, sur une trentaine de salariés, ont quitté le théâtre. Cet été, c’est au tour du régisseur général d’être remplacé. La direction pointe des départs à la retraite, pour maladies, vers d’autres projets, ou des fins de contrat. A la marge seulement, la mésentente. Pour Sophie (1), ancienne salariée, «l’état de grâce» de Muriel Mayette-Holtz aura duré moins d’un an. «Le mal-être s’est étendu au fil des...
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