Pour les bibliothécaires et les gestionnaires de lieux de spectacle vivant, la rentrée s’annonce chargée en sujets d’actualité à suivre. Tour d’horizon des principaux dossiers.
Dans tous les secteurs culturels, la rentrée sonnera l’heure du bilan de l’application du passe sanitaire dans les lieux de culture durant l’été. Toutefois, deux secteurs présentent une actualité particulièrement chargée : la lecture publique et le spectacle vivant.
1 – Quelle issue pour les grèves de bibliothécaires contre le passe sanitaire
Depuis l’entrée en vigueur du passe sanitaire (le 9 août) quel que soit le nombre de visiteurs, les bibliothécaires d’une demi-douzaine de villes font grève (à Brest, Grenoble, La Rochelle, Paris, Toulouse…). Ils dénoncent :
- le fait que le passe sanitaire va à l’encontre de leur charte professionnelle ;
- le distinguo fait par le décret instaurant le passe sanitaire entre les usagers venant en bibliothèque pour des activités de recherche, et les autres.
Les grévistes demandent la fin du passe sanitaire, ou, a minima, le retour au dispositif qui prévalait jusqu’au 9 août, à savoir l’absence de contrôle tant que la jauge reste en-deça de 50 personnes. Reste à savoir quelle sera l’issue de ces revendications. Jusqu’à présent, Matignon et le ministère de la Culture sont restés de marbre.
2 – La proposition de loi sur les bibliothèques examinée au Palais-Bourbon
A l’Assemblée nationale, les députés examineront la proposition de loi relative aux bibliothèques et au développement de la lecture publique. Initiative de la sénatrice (PS) d’Ille-et-Vilaine Sylvie Robert, ce texte a été adopté par les sénateurs le 9 juin.
Malgré le calendrier parlementaire de l’automne très chargé, avec le traditionnel projet de loi de finances, et, cette année, le projet de loi fleuve « 3DS » (différenciation, décentralisation, déconcentration et diverses mesures de simplification de l’action publique locale) adopté par les sénateurs le 21 juillet, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, table sur une adoption courant octobre. La proposition de loi fait en effet l’objet d’une procédure accélérée.
C’est la députée (LREM) des Hauts-de-Seine, Florence Provendier, membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, qui sera rapporteure du texte.
A noter que l’examen du projet de loi « 3DS » par les députés sera l’occasion d’évoquer à nouveau l’aide des communes aux exploitants de salles de cinéma : l’article 42 autorise le subventionnement de salles nouvellement créées, lorsque la fréquentation annoncée est inférieure à 7500 entrées ou lorsque la salle a le label « art et essai ».
3 – Préparation des Assises de la formation des bibliothécaires
Annoncées en juin dernier lors du congrès de l’Association des bibliothécaires de France, par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot pour le 30 novembre, les Assises de la formation des bibliothécaires est un projet qui remonte à 2020, mais qui a dû être retardé pour cause de pandémie de covid-19. Pour préparer cet événement, le ministère de la Culture multiplie les contacts avec son homologue de l’Enseignement supérieur et de la recherche, le CNFPT, les associations de bibliothécaires et les différentes structures prestataires de formation en région.
Parmi les principaux sujets abordés figureront :
- la coordination entre les différentes structures de formation ;
- les nouvelles modalités de formation ;
- la reconnaissance de l’apport des bénévoles.
4 – Quel bilan pour l’été des festivals ?
Difficile de dire quelles lignes forces se dégagent de l’été festivalier. Dès la fin août les organisateurs d’événements et leurs groupements régionaux ont fait état d’une situation très contrastée, avec trois cas de figure :
- des festivals renouant avec le succès ;
- des festivals ayant fait le plein mais au prix d’adaptations drastiques pour ce qui est des conditions d’accueil et de la diminution des jauges, donc une baisse des recette de billetterie ;
- des annulations.
Le bilan 2021 s’annonce déterminant. D’abord, au cas par cas, pour obtenir ou pas, selon les résultats de billetterie, le maintien de l’aide de l’Etat (mesures transversales communes à tous les secteurs d’activité, auxquelles s’ajoutent les dispositifs sectoriels, passant, pour ce qui est des festivals musicaux, par le Centre national de la musique).
Au plan « macro », les tendances générales qui se dégageront orienteront également l’analyse du ministère de la Culture quant à l’état de santé du secteur festivalier.
5 – Le décret « son » en instance de révision
Les professionnels des musiques amplifiées (organisateurs d’événements, gestionnaire de salles) vont revenir à la charge pour obtenir...
Lire la suite sur lagazettedescommunes.com