Devant les députés, la ministre de la Culture a fait valoir une hausse de plus de 7% des crédits de la mission culture, hors crédits alloués aux médias, au livre et à l'industrie culturelle.
Des crédits en hausse pour la Culture. C'est ce qu'a voté l'Assemblée nationale ce vendredi en première lecture dans le projet de loi de finances pour 2023. Il sont d'un niveau "historiquement haut", selon la ministre Rima Abdul Malak. Les crédits de la mission culture s'élèvent à "3,7 milliards d'euros" (hors crédits alloués aux médias, au livre et à l'industrie culturelle), soit une "hausse de 7,4%", a fait valoir la ministre de la Culture devant les députés. C'est un "budget historiquement haut", a-t-elle plaidé, citant parmi ses priorités la "souveraineté culturelle", la "défense de la langue française, des langues de France" et le patrimoine, pour lequel pour "la première fois" le budget "atteint 1,1 milliard d'euros".
Les députés ont approuvé ces crédits par 39 voix favorables et 14 contre, malgré des critiques de l'opposition. La député écologiste Sophie Taillé-Polian a déploré un budget qui "n'est pas à la hauteur des enjeux parce qu'il ne compense pas l'inflation". Sa collègue LFI Sarah Legrain a également regretté une "hausse en trompe l'œil" et un "terrible manque d'ambition". Le député LR Victor Habert-Dassault a estimé que "l'augmentation du budget reste crédible", mais a déploré une prise en compte insuffisante selon lui de l'impact de la crise de l'énergie pour certains lieux culturels ainsi qu'un "saupoudrage des aides". Du côté du RN, Caroline Parmentier a estimé qu'il était nécessaire d'"avoir plus d'exigences sur l'attribution de crédits culture".
Des amendements adoptés
Quelques amendements ont été adoptés contre l'avis du gouvernement, comme la création d'un fonds de 5,2 millions d'euros pour "soutenir les collectivités territoriales dans l'entretien et la valorisation du patrimoine local" et surtout des crédits de 50 millions pour un "plan en faveur des artistes auteurs", proposés par LFI. Un amendement LR pour soutenir les fanfares a également été adopté. Les députés LFI ont demandé au gouvernement s'il tiendrait compte de ces votes dans l'hypothèse probable où il actionnerait le 49.3 sur la partie "dépenses" du projet de loi de finances (PLF), comme il l'a déjà fait pour la partie "recettes" et pour le budget de la Sécurité sociale.
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