Pour accélérer le redémarrage du secteur de la culture, la CGT Spectacle a élaboré un « plan de reprise » fondé sur la prise en charge de la partie conventionnelle des salaires des artistes et techniciens, pour un coût net d'un peu plus de 350 millions d'euros sur six mois.
Rompre l'isolement mortifère provoqué par la mise à l'arrêt du secteur culturel à la suite de l' épidémie de Covid , bien sûr. Mais aussi, pourquoi pas, oser « se réapproprier l'avenir », comme le dit une banderole tendue à l'Odéon. C'est aussi ce que viennent chercher des artistes et techniciens qui participent à l'occupation de quelque 100 lieux de création dont le Théâtre de l'Europe démarrée début mars.
Face aux incertitudes qui continuent de planer sur le secteur, l'inquiétude domine, malgré les aides massives déjà consenties par l'Etat (1,2 milliard d'euros rien que pour le cinéma l'an dernier). Le prolongement de l' année blanche annoncée en mai 2020 par Emmanuel Macron , qui a permis aux quelque 130.000 intermittents de conserver leurs droits à indemnisation chômage, se situe en haut de la liste des revendications. Elle est pour la CGT indispensable. Mais ce n'est pas la seule.
Pas de redémarrage immédiat à plein
« On l'a dit dès l'été 2020 au gouvernement, on veut travailler ! », explique le secrétaire général de la fédération cégétiste du spectacle, Denis Gravouil. Et pour cela, le premier syndicat du secteur a aussi élaboré un plan de « reprise de l'activité par le financement de l'emploi artistique » qu'elle vient de finaliser.
Le projet, assis sur la création d'une aide massive à l'emploi, aurait pour objectif de soutenir l'activité « jusqu'à ce que l'on retrouve un niveau approchant celui de 2019 », explique Denis Gravouil. Même lorsque les spectacles pourront redémarrer, les contraintes que l'épidémie va...
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