SOUTIEN - Un syndicat des « travailleurs artistes-auteurs » (STAA) vient d’être créé pour répondre aux problématique des multiples professions liées à ce statut, et souhaite, notamment, un régime d’intermittence commun.

Le Syndicat des travailleurs artistes-auteurs (STAA) a été créé le 8 mai 2020 pour « répondre aux problématiques rencontrées par les travailleurs et travailleuses relevant du statut d’artiste-auteur dans tous les secteurs culturels ».

Pour les responsables du STAA, malgré la diversité des professions qu’englobe ce régime des artistes-auteurs, ceux-ci relèvent tous du même statut dont ils subissent les limites. « Des droits fondamentaux comme l’accès à l’assurance chômage ou aux congés payés nous sont refusés, car notre statut ne prévoit pas les cotisations correspondantes et nous place ainsi dans une grande précarité. Pourtant, nous sommes des travailleuses et des travailleurs au même titre que les autres ; nous voulons donc les mêmes droits » .

Le STAA, affilié sur le plan interprofessionnel à la CNT-Solidarité Ouvrière, indique que la crise due à l'épidémie de Covid-19 « est révélatrice de la faiblesse du statut des artistes auteurs » et appelle les artistes auteurs « du secteur du livre, du théâtre, de la musique, de la danse, de l’audiovisuel, de la photographie, des arts graphiques et plastiques et de la création de logiciels » à se regrouper pour « obtenir les mêmes droits que les autres travailleurs ».

Tandis que le Président de la République a annoncé le 6 mai 2020 l’exonération des cotisations des artistes auteurs pour 4 mois » en les rendant éligibles au fonds de solidarité de 7 milliard d’euros aux TPE et aux indépendants, le syndicat demande :

• - « un statut d’intermittence commun à tous les artistes auteurs »,
• - « une meilleure répartition des droits d’auteur dans l’ensemble de la chaîne de diffusion »,
• - « de mettre un terme à l’utilisation abusive du statut artiste-auteur de la part de diffuseurs voulant se dédouaner des cotisations sociales par la requalification, le cas échant, en contrat salarié ».
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A noter qu’une pétition pour la mise en place « d’un fonds d’urgence unique en faveur de tous les artistes-auteurs sous l'égide de l'État » recueille, mercredi 13 mais, plus de 11 000 signataires.