Après l’annonce du Premier Ministre d’interdire tous les rassemblements de plus de 100 personnes, l’heure est aux fermetures dans le théâtre public, comme dans le privé. “On va vers une fermeture générale“, affirme Robin Renucci, directeur de l’ACDN (Association des Centres Dramatiques Nationaux). “Et la continuité même de l’activité de nos établissements est menacé, puisqu’on ne peut plus non plus travailler avec les scolaires et les universités“. “Les théâtres de petite jauge vont peut-être rester ouverts“, suppose Philippe Chapelon, délégué général du SNES (Syndicat National des Entreprises de Spectacle), “mais ce serait sans compter avec les craintes du public. Avant les annonces de jeudi soir, les recettes de billetterie avaient déjà fondu de 70%“.
La situation est donc pour le moins critique pour le secteur et on ne pourra pas trop compter sur les assurances pour dédommager les annulations de spectacles. “On prend des assurances annulation pour les gros concerts avec des vedettes“, explique Philippe Chapelon. “Mais les cas d’épidémies sont souvent exclus et les spectacles ne sont souvent pas assurés“. La solution de reporter les dates étant par ailleurs limitée – “on ne peut pas tout reporter en octobre” – c’est bien de mesures exceptionnelles dont le spectacle vivant a besoin.
« Quoi qu’il en coûte »
L’Etat se retrouve donc en première ligne et le « quoi qu’il en coûte » d’Emmanuel Macron répété à maintes reprises lors de son intervention télévisée du 12 mars rassure nos interlocuteurs sur le fait qu’il répondra présent. Pour Philippe Chapelon, il faut...
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