Plus de 150 lieux sur le territoire français pouvant accueillir plus de 2 000 personnes seraient concernés par les mesures décidées pour une durée de trois semaines afin de limiter les développements de la pandémie.
Si les grands festivals en plein air ne sont pas organisés en hiver, les plus de 150 salles dont les capacités d’accueil dépassent 2 000 places sur le territoire (en formule, tout assis ou en assis-debout), comme le Summum à Grenoble, Le Liberté à Rennes, Le Cube, à Troyes, l’Elispace à Beauvais, qui peuvent être en formules assis-debout, le réseau des zéniths, les palais des sports ou parc expo et les arenas devraient être concernées par les restrictions de jauge en intérieur annoncées pour trois semaines, à partir du 3 janvier 2022.
Le premier ministre, Jean Castex, a fait savoir, lundi 27 décembre, que les grands rassemblements seraient limités à une jauge de 2 000 personnes au maximum en intérieur et de 5 000 personnes au maximum à l’extérieur. Les concerts debout seront en outre interdits.
Même si le secteur des spectacles est traditionnellement moins actif en janvier jusqu’à la mi-février, plusieurs tournées de vedettes devaient avoir lieu à cette période. Celle de Julien Clerc dans les zéniths est d’ores et déjà reportée et, si la dizaine de dates en janvier de PLK, d’Orelsan ou d’Alain Souchon était, au soir du 27 décembre encore annoncée, cela devrait changer assez rapidement. En revanche, à l’Accor Arena, à Paris (20 000 places en assis-debout) et à Paris-la Défense Arena (40 000 places), les premiers concerts ne sont pas prévus avant la mi-février, avec respectivement Tryo et The Fugees. Pour les grandes salles, en dehors de celles qui dépassent de quelques centaines de places cette jauge fixée à 2 000 personnes, il est économiquement impossible pour les producteurs de s’y retrouver (coût du plateau, des personnels d’accueil et techniques, locations des lieux) avec des jauges en dessous de 80 %, et parfois plus, des capacités d’accueil.
«Nouveau coup dur»
Pour Malika Séguineau, directrice générale du Prodiss, l’organisation patronale représentative des principales entreprises du spectacle musical et de variété en France, «c’est un nouveau coup dur». Ces mesures vont mettre en péril de nombreux spectacles dont les dates ne pourront plus être reportées en 2022 puisque aucune date ne sera disponible. C’est de nouveau le désespoir qui frappe le secteur. Cela se traduira par des heures en moins pour les intermittents du spectacle et fragilisera fortement encore de nombreuses entreprises. » Elle ajoute qu’avait déjà été prévue en 2021 «une baisse de chiffre d’affaires de 80 % à 85 % du secteur par rapport à 2019, ce sera encore pire et c’est extrêmement inquiétant».
Elle précise aussi s’inquiéter «pour les entreprises qui ont déjà pris beaucoup de risques. Nous avons été les premiers à ...
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