Les festivals de juillet annoncent les uns après les autres leur report à l’année prochaine, l’incertitude règne pour ceux prévus en août.
Les Francofolies de La Rochelle, en attendant probablement Les vieilles Charrues, ont suivi le mouvement. Pour répondre à la crise sanitaire liée au coronavirus et aux annonces d’Emmanuel Macron sur l’interdiction de grands rassemblements au moins jusqu’à la mi-juillet, les festivals d’été annoncent les uns après les autres leur report… en 2021.
Pour Luc Barruet, président de Solidays et Solidarité Sida (dont 70 % des revenus dépendent des recettes du festival de juillet), l’urgence est maintenant de « donner rendez-vous aux festivaliers à l’année prochaine. On va avoir besoin de leur soutien. Si tu peux garder ton billet pour l’année prochaine et ne pas demander de remboursement, ça nous sauve. » C’est en substance le message envoyé par de nombreux festivals, surtout les plus fragiles économiquement.
La promesse d’un été indien ?
Mais pourquoi attendre l’été prochain ? Alors que le Tour de France a été décalé à fin août, début septembre, ne pourrait-on pas imaginer un Automne de Bourges ? Un Lollapalooza de novembre, en espérant un été indien ? Pour Luc Barruet, « c’est trop risqué. Qui peut dire quelle sera la situation sanitaire en octobre ? Les rassemblements seront-ils autorisés ? »
Gérard Pont, patron des Francofolies et du Printemps de Bourges, a fait la même analyse. « Ce serait irresponsable de planifier un festival à des dates que, finalement, nous ne pourrions pas tenir. Et les festivaliers nous en voudraient, à juste titre, de les mettre en danger sur le plan sanitaire. » Le producteur avance un autre argument : « Les Francofolies, comme beaucoup de festivals d’été, c’est un rendez-vous, un état d’esprit, une ambiance. Si on n’a pas ça, ça ne marche pas. Les Francos, c’est un rendez-vous de fin d’année pour les professionnels. Si je n’ai pas les pros dans le public, le contrat...
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