Il perd son job à cause du coronavirus. C’est le titre de la dernière vidéo du Youtubeur Franck Dunas. Le musicien tient une chaîne depuis plus de deux ans. Elle s’appelle 507 heures . C’est le nombre d’heures que doit réaliser un artiste ou technicien du spectacle en une année pour profiter du régime d’indemnisation. J’ai voulu montrer les coulisses de notre statut, raconte l’ancien sarthois installé aujourd’hui en Touraine. J’y raconte mon quotidien.

Il filme ses heures à composer, créer, enregistrer. Je montre aussi comment on peut passer une semaine de 60 heures, quand je suis en tournée par exemple. Ou une semaine où je n’ai rien, et donc je travaille 35 heures. Chaque métier a ses propres spécificités, les comédiens, circassiens, techniciens… Mais chaque intermittent doit justifier, à une date précise, qu’il a effectué 507 heures de travail en une année.

Et avec l’épidémie de Covid-19, le contrat pourrait ne pas être rempli : J’avais prévu de faire 540 heures. J’ai déjà trois cachets annulés. Un cachet, c’est 12 heures de temps de travail. Je totalise désormais 504 heures. Je ne peux pas renouveler mon intermittence si je ne trouve pas d’autres contrats d’ici au 31 août. Au moins, j’ai de la marge.

Flou artistique chez Pôle emploi
Ce n’est pas le cas pour tous les intermittents. Les gros perdants ce sont les techniciens, réagit François Gabory, président du Chaînon manquant et directeur d’une salle à Cholet. J’ai dû...