Les intermittents et intermittentes durement touchées par les annulations de spectacles, et qui craignaient de ne pas pouvoir faire les 507 heures requises en un an pour toucher des indemnités, vont pouvoir respirer un peu. Le ministère de la Culture et celui du Travail ont décidé de neutraliser la période démarrant le 15 mars et s’achevant à la fin du confinement de la population française pour le calcul de la période de référence et le versement des indemnités.
Concrètement, cela signifie que si la date anniversaire d’un ou d’une intermittente tombait par exemple le 31 mars, qu’il lui restait une cinquantaine d’heures à faire d’ici là, mais qu’il ou elle ne peut pas les faire à cause des spectacles ou représentations annulées, il ne sera pas impacté et la date sera repoussée d’autant de temps que la période de confinement. Pour les personnes qui ont leur date anniversaire dans six ou huit mois, il ne leur faudra pas tout « rattraper » en quelques mois à la sortie de la période de confinement, ils auront plus de temps pour faire leurs 507 heures.
Satisfaits
Ces « mesures exceptionnelles de soutien » sont prises « afin de limiter les impacts sociaux de la crise sanitaire liée à l’épidémie du coronavirus » et « de ne pas pénaliser les intermittents qui ne peuvent travailler et acquérir des droits pendant cette phase de l’épidémie du coronavirus », affirment les deux ministères dans un communiqué commun.
Ces annonces semblent satisfaire au moins provisoirement les syndicats. « Dès qu’on annonce une possibilité de prendre en charge, ça n’est pas une mauvaise nouvelle », commente René Fontanarava Secrétaire national de la Fédération CFDT communication-culture. « On est satisfaits d’avoir été entendus rapidement, il faut bien reconnaître que les services de l’Etat font face à une situation exceptionnelle », estime Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle. Idem chez FO.
«On va continuer à travailler»
Mais il reste encore beaucoup de flou quant aux modalités de ces mesures. « On souhaite qu’il y ait une négociation avec les partenaires sociaux avec visio-conférence pour discuter des propositions formulées », demande la CFDT. « Les mesures d’urgence c’est bien mais ça ne pallie que les urgences, on va continuer à travailler », abonde la CGT. Force Ouvrier aimerait par ailleurs que...
Lire la suite sur 20minutes.fr