A l'instar d'autres opérateurs culturels nationaux, le Centre national de la musique (CNM) est mobilisé sur le soutien aux professionnels touchés de plein fouet par l'impact de la crise sanitaire. Dans un entretien avec La Gazette, son président, Jean-Philippe Thiellay, détaille le plan d'actions destiné à sortir du gouffre la filière musicale. Il compte aussi sur l'engagement des collectivités.
Le ministère de la Culture a annoncé le 19 mars un plan de soutien pour la culture, touchée de plein fouet par la crise sanitaire due au coronavirus. Dans un premier temps, 11,5 millions d’euros sont mobilisés par le Centre national de la musique (CNM). Son président, Jean-Philippe Thiellay, explique à la Gazette ce qu’il reste à faire. Il lance aussi un appel aux collectivités.
Le ministère de la Culture évoque un « risque de disparition des structures culturelles. » Envisagez-vous une telle perspective ?
Dans le spectacle vivant, comme dans la musique enregistrée, on trouve de nombreuses TPE et PME, avec des marges extrêmement faibles, voire, parfois, négatives. Dans ce contexte sont intervenues les annulations de spectacles, qui se traduisent par une baisse du chiffre d’affaires, non seulement en termes de recettes de billetterie, mais aussi de recettes connexes, comme les bars, le merchandising, les services associés etc. Tout cela représente plusieurs centaines de millions d’euros perdus. Ce qui pourrait entraîner des défaillances économiques.
A ce stade, nous n’avons pas encore de chiffres nous permettant d’évaluer l’impact de la crise sanitaire. Nous commencerons à en savoir plus lors de l’ouverture de notre dispositif d’urgence la semaine prochaine.
Pourquoi n’y a-t-il pas encore de chiffres consolidés sur l’impact de cette crise ?
Des données nous remontent du terrain, mais il est encore très difficile d’évaluer les pertes. Cela s’explique par le fait que nous sommes face à un grand nombre de cas de figure différents : parfois il y a des annulations de concerts, parfois des reports ; parfois les cachets des artistes sont pris en charge ; parfois non ; certaines structures sont assurées, d’autres pas. A ce stade, même les organisations professionnelles des différents secteurs d’activité n’arrivent pas...
Lire la suite sur lagazettedescommunes.com