Chaque jour, des mesures nouvelles sont annoncées par le gouvernement pour tenter de faire face à la crise économique liée à l'épidémie de coronavirus mais toujours rien de très clair pour le secteur de la culture. Malgré plusieurs appels lancés au gouvernement, dont l'un émanant de laFevis, fédération qui regroupe plus de 150 ensembles musicaux indépendants, la situation est toujours floue pour le secteur de la culture.
Les premières mesures annoncées - un fonds d'aide d'urgence de 11,5 millions d'euros pour l'ensemble de la filière musicale, crédits d'impôts sur l'année 2019, etc. - sont loin de calmer les inquiétudes. « Nous en sommes à 27 représentations annulées pour les mois de mars et avril, déplore Nicole Corti, directrice artistique de Spirito, un ensemble vocal ancré à Lyon et qui fait travailler en temps normal jusqu'à 80 chanteurs et 4 techniciens, tous intermittents. 21 concerts ont été annulés et nous avons réussi à reporter les 6 autres. La situation est très compliquée parce que tout le monde est dans le flou, ce qui n'est pas simple pour anticiper et mettre sur pieds les concerts des saisons à venir ».
Pour l'instant, la directrice musicale et son équipe administrative télétravaillent pour continuer à concevoir les prochains programmes des concerts. Tout en devant répondre chaque jour aux nombreuses questions de leurs artistes : leurs cachets seront-ils payés malgré les annulations ? « C'est très difficile parce que nous devons répondre au cas par cas, explique Nicole Corti. Quand il s'agit de concerts que nous produisons, nous payons les artistes parce que nous avons les fonds, mais lorsqu'il s'agit de contrats de cession, que nous sommes donc tributaires d'un autre producteur, d'une salle de concert, ça dépend de leur capacité à pouvoir nous payer. »
C'est pourquoi la directrice artistique de Spirito, comme tant d'autres employeurs de la culture, demande à ce que...
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