Le plan d'aide du secteur culturel annoncé par le ministre Franck Riester n'a pas permis de calmer les inquiétudes des acteurs du milieu. A l'image de bon nombre de secteurs économiques touchés de plein fouet par l'épidémie de coronavirus, artistes, employeurs et salariés de la culture, public comme privé, lancent un appel au gouvernement pour que des mesures de sauvegarde des emplois et des trésoreries soient rapidement appliquées.
Le 18 mars , Franck Riester annonçait un plan d'aide d'urgence de 22 millions d'euros pour la culture, dont 10 millions pour la musique. Cette enveloppe de secours est abondée et coordonnée par le Centre national de la musique, auquel se sont associés la Sacem (gestion des droits d'auteur), et les deux sociétés de gestion des droits des interprètes l'Adami et la Spedidam à hauteur de 500 000 euros chacun.
Un fonds d'aide qui ne "répond pas à l'ampleur des difficultés", comme le souligne cet appel lancé à l'initiative de la Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés (Fevis) et plusieurs directeurs artistiques d'ensembles adhérents. Louis Presset, le délégué général de la Fevis, salue la rapidité de la mobilisation du CNM mais reconnaît que l'aide débloquée est très loin d'être suffisante.
Selon le Prodiss, syndicat national du spectacle musical et de variété, le préjudice pour le secteur privé s'élève à 590 millions d'euros de pertes de chiffres d'affaires. Le fonds d'aide du CNM provient d'ailleurs de...
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